Un oxymore qui a la peau dure: le film d’action français.
Une aimable plaisanterie qui est le dernier avatar d’un concept déjà décliné sous forme de romans, BD, feuilleton télé et jeux vidéo. Selon certains aficionados, le film, digest de plusieurs intrigues, serait peu fidèle au matériau originel. Cela gêne moins que ce que représente ce personnage d’héritier hirsute et enragé qui se bat au couteau pour récupérer la multinationale de son père, assassiné d’entrée de jeu. Soit une projection (calquée sur L’Héritier de Philippe Labro) du golden boy des années 1980, mâtiné du mâle aventurier des thrillers actuels. Mais là, le faussement cool Largo est du mauvais côté du manche, celui des requins de la finance qui se bouffent entre eux. On ne peut qu’en rire, comme Kervern et Delépine, pour qui, dans Louise Michel, un bon patron est un patron mort. Réalisation schizo : tantôt on multiplie les plans filmés d’hélico pour faire genre ; tantôt on sort la mandoline pour se remémorer l’enfance lacrymale de Largo… Jason Bourne ne s’embarrasse pas de telles fioritures.
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