L’Argent de la vieille (1977)- La Femme du dimanche (1975)

Alors que Ferreri est mort, il est piquant de faire le point sur deux réalisations de son ami Comencini. Moins percutant que Ferreri, Comencini n’en est pas moins un moraliste amer qui pose sur la condition humaine un regard violemment désenchanté. L’Argent de la vieille est une allégorie très drôle sur la lutte inégale et perdue d’avance du sous-prolétariat contre le capitalisme. Quant à La Femme du dimanche, plus faible, l’intrigue policière n’y est que le prétexte à une étude sociale au rasoir des rapports de classe dans une ville industrielle du nord de l’Italie. Comencini mérite d’être redécouvert : peu de cinéastes auront aussi subtilement traité le profond désarroi de la société contemporaine.

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