Un jeune centurion recherche la légion de son père au-delà du mur d’Adrien.
Le péplum contemporain oscille entre deux tendances.
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Il y a d’abord l’idée curieuse que les acteurs british doivent monopoliser les rôles de gladiateurs. Comme si Rome antique égale forcément Shakespeare (cf. la série Rome).
De l’autre, la violence du genre se déréalise sous les effets spéciaux façon 300, de sorte qu’on ignore si une série comme Spartacus attire les fans de toges ou ceux du jeu vidéo God of War.
L’Aigle de la neuvième légion ne fait ni l’un ni l’autre, et attribue à des acteurs américains les personnages romains tandis que les acteurs anglais sont remis à leur place historique, celle de leurs sauvages ancêtres organisés en tribus.
La substitution n’a rien d’innocent. Les dialogues sur l’inanité de l’expansion de l’Empire romain renvoient aussi bien à la politique extérieure américaine qu’à la conquête de l’Ouest.
Le film a aussi les atours du film d’aventures à l’ancienne et ménage un joli sens des combats, éclairés chichement dans une Ecosse fantasmatique et hostile.
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