Cette semaine dans l’agenda, le cinéma en plein air touche à sa fin, un classique de Renoir ressort dans les salles, le petit village de Gindou fête le cinéma et le passionnant « La Danza de la Realidad » sort en DVD.
A Voir
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Chaque lundi, à la tombée de la nuit, le Wanderlust fait son Summer Comedy Club avec Les Inrocks. Et ce soir le club parisien risque de nous décrocher un sourire avec la comédie Quick Change. Imaginez Bill Murray en clown (triste) braqueur de banque : voilà le pitch. Un film que l’acteur culte américain a d’ailleurs co-réalisé. On suit la fuite de trois amis après qu’ils aient commis un audacieux hold-up. Leur parcours, sur lequel il croise Tony Shalhoub (Monk) en conducteur de taxi (immanquable), est semé d’embûches. Quick Change est une comédie savoureuse qui constitue la seconde adaptation cinématographique du livre du même nom, après Hold-up, d’Alexandre Arcady, avec Jean-Paul Belmondo. Le film n’est jamais sorti en France donc foncez !
Quick Change d’Howard Franklin et Bill Murray (1990), ce soir au Wanderlust, événement facebook
Du côté de La Villette, le cinéma en plein air entame sa dernière semaine. Pour cela, le festival compte finir en beauté sa sélection sur le thème de l’adolescence. Sur le grand écran du parc parisien ce vendredi, on pourra se replonger dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf. Le dessinateur livre une comédie très juste sur la vie d’un ado (un peu cliché), incarné par Vincent Lacoste. Les Beaux Gosses est une plongée naturaliste dans le monde de l’adolescence, ponctuée de petits gags: un film réaliste qui s’amuse des jeunes sans jamais s’en moquer.
Le lendemain, Elephant (2003), must-see de Gus Van Sant, sera au programme. Le réalisateur américain nous raconte à sa façon la terrible tuerie du lycée Columbine, un drame qui entretient encore une part de mystère aujourd’hui. Gus Van Sant, fasciné et terrifié par l’évènement, ne tente pas de lui donner une explication. Elephant est un film lucide qui n’a pas peur de montrer le monde tel qu’il est. Entre rêverie poétique et cauchemar éveillé. Palme d’or 2003.
Cinéma en plein air, du 23 juillet au 24 août 2014 à La Villette (accès libre), villette.com
L’Étang tragique (1941) de Jean Renoir ressort cette semaine en version restaurée. Ce conte marque le début de la période hollywoodienne du cinéaste français. Parti chasser dans les marais géorgiens, Ben fait la connaissance de Tom, un fugitif accusé de meurtre. Ils deviennent ami et Ben décide alors de mener l’enquête. À cette occasion, il rencontre Julie, la fille de Tom, et en tombe amoureux. Au casting, on découvre notamment la toute jeune Anne Baxter (Les Dix Commandements) et le grand Dana Andrews (Les Plus Belles Années de notre vie, Laura).
L’Étang tragique (version restaurée), de Jean Renoir, en salles à partir du 20 août
Le petit village de Gindou dans le Lot fête déjà les 30 ans de ses Rencontres cinéma (et c’est rare pour un festival). Pour l’occasion, une grande rétrospective sur les frères Dardenne (La Promesse, Le Gamin au vélo, Deux jours, une nuit) est prévue : 10 séances, animées par la présence de plusieurs invités dont Luc Dardenne. Les Vagabondages cinématographiques plongeront quant à eux le public dans le cinéma actuel. Une large programmation où l’on pourra découvrir notamment le film français Party Girl, réalisé de manière collégiale par trois anciens élèves de la Fémis (Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis) : Caméra d’Or 2014 à Cannes. Pour son anniversaire, le festival a aussi décidé, afin de rendre hommage à son public, en donnant une carte blanche à trois spectateurs sélectionnés pour trois séances qu’ils présenteront. Tout cela dans une petite commune de 300 habitants, qui accueille dans le cadre du festival près de 16 000 spectateurs chaque année.
Les 30es Rencontres Cinéma de Gindou, 23 au 30 août, gindoucinema.org
En DVD
Vingt‑trois ans après son dernier film (Le Voleur d’arc-en-ciel), l’extravagant réalisateur chilien Alejandro Jodorowsky revient avec un récit autobiographique imaginaire. Elevé à la dure dans le Chili des années 30, Jodorowsky rencontre très jeune un univers poétique. En racontant l’incroyable aventure de sa vie, il se permet de la réinventer. La fiction dépasse alors la réalité et La Danza de la Realidad se révèle être une expérience cinématographique pure. Un film beau et passionnant.
La Danza de la Realidad d’Alejandro Jodorowsky, 20 euros, Pathé, le 20 août en édition limitée DVD.
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