Le ministère des Affaires Étrangères russes a annoncé ce samedi 4 août la nomination de Steven Seagal en représentant spécial pour renforcer les liens avec Washington. Proche de Poutine, cette ancienne vedette hollywoodienne a donc pour mission d’établir, entre les deux pays, une collaboration culturelle et artistique.
C’est à Steven Seagal, acteur de films d’actions américain, qu’il incombe, entre autres, de briser la glace entre Washington et Moscou. Avec les divergences persistances sur les conflits internationaux (Syrie, Ukraine) et les accusations d’ingérence russe dans l’élection de Donald Trump, c’est peu dire que les relations entre les deux pays sont tendues.
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Et c’est dans ce contexte que l’ancienne vedette d’action movies a été nommé « représentant spécial du ministère russe des Affaires étrangères, chargé des liens humanitaires russo-américains », comme l’a annoncé la diplomatie russe ce samedi 4 août.
Les liens avec Poutine
Proche de Vladimir Poutine (ils partagent la passion des arts martiaux), le comédien détient la nationalité russe depuis novembre 2016. Lors d’une interview à Russia Today en 2013, il déclarait à propos de l’actuel président russe : « je le connais suffisamment bien pour dire qu’il est l’un des plus grands leaders contemporains, si ce n’est le plus grand. Il aime la Russie comme personne d’autre et n’a pas peur de se battre pour faire ce qu’il faut ».
S’il s’agit d’un poste bénévole (aucune rémunération prévue) qui s’approcherait d’un « ambassadeur de bonne volonté de l’ONU », voilà une première manière pour la Russie de renforcer les liens avec le pays de Donald Trump. Selon le communiqué publié sur Facebook, Steven Seagal assisterait « au développement des relations russo-américaines dans le domaine humanitaire, y compris la coopération dans le domaine de la culture et de l’art ». Ce vieux briscard du cinéma d’action a tenu à exprimer son enthousiasme à Russia Today : « pendant des années j’ai travaillé sans relâche dans cette direction de manière non officielle, maintenant je suis très reconnaissant d’avoir l’opportunité de faire la même chose mais cette fois officiellement ».
Un intermédiaire décliné par Obama
L’idée de lui faire jouer un rôle diplomatique n’est en effet pas neuve. En 2013, Poutine l’avait déjà suggéré à Barack Obama comme consul honoraire de la Russie en Californie et en Arizona, selon des informations révélées par Buzzfeed. Plutôt interloqué, l’ancien président des États-Unis avait décliné la proposition, ne voyant pas bien Steven Seagal dans le rôle d’intermédiaire entre la Maison Blanche et le Kremlin.
Ceinture noire d’aïkido, Steven Seagal s’est illustré durant les années 90 dans des succès commerciaux comme Nico ou Piège en haute mer. Lorsqu’éclate l’affaire Weinstein, il est également emporté dans la tempête : en novembre 2017, il a été accusé d’abus sexuels par l’actrice Portia de Rossi. Sur Twitter, celle-ci explique que le champion d’art martiaux l’aurait menacé pour jouer dans un de ses films.
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