L’ACROBATE
DE JEAN-DANIEL POLLET (1976)
avec Claude Melki, Micheline Dax (Opening, environ 16 e)
LE FILM : L’Acrobate appartient à la veine « populaire » du cinéma de Jean-Daniel Pollet, cinéaste parallèle à la Nouvelle Vague, disparu en septembre 2004, et dont l’œuvre se partageait entre ses films avec Claude Melki (1939-1994) où la danse avait une grande importance , et des films plus poétiques, intellectuels et expérimentaux (il travailla beaucoup avec les gens de Tel Quel, dont Philippe Sollers), où s’exprimait notamment sa fascination pour la Méditerranée (titre de l’un de ses films) et la Grèce.
L’Acrobate, film célèbre dans les années 70, est une merveille de fantaisie portée par une caméra amoureuse de ses personnages et par un acteur aujourd’hui disparu, le génial et keatonien Melki, qui semble ne faire qu’un avec son personnage, un garçon de bain au physique ingrat, lunaire, zozotant, timide et marginal, qui parvient à entrer dans la vie et à séduire les femmes en devenant champion de tango.
LE DVD : En bonus, Pourvu qu’on ait l’ivresse (1957) et Gala (1961), deux excellents courts métrages de Pollet où apparaît déjà Melki, et un docu réalisé par Noël Simsolo, où des critiques et/ou amis de Pollet lui rendent hommage et disent qui il était. Parmi eux, Jean-François Davy, Jean Narboni, Simsolo lui-même et surtout Pierre-André Boutang (le cinéaste et lui s’étaient connus à Sciences Po), bouleversant, tant on sent chez lui, derrière une désinvolture et une aisance apparentes, l’angoisse de ne pas réussir à dire le génie de son ami.
J.-B. M.
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