Un dentiste cynique devient l’homme à tout faire des fantômes de New York. Une comédie séduisante.
Mort quelques minutes puis réanimé, le Dr Pincus (Ricky Gervais) acquiert, miracle, la capacité de voir – et de discuter avec – les fantômes qui peuplent New York. Tous lui demandent alors de les aider à régler la tâche inaccomplie qui les retient sur Terre ; seul hic : Pincus a la misanthropie et l’égoïsme chevillés au corps… Reprenant l’idée du mélo lacrymal Ghost, David Koepp (scénariste de Spielberg et de De Palma, réalisateur d’une poignée de séries B modestes et réussies) signe là un petit chef-d’œuvre de comédie sophistiquée, entre la 5e Avenue et Central Park, où la limpidité du découpage et la précision des dialogues (souvent filmés en plans-séquences) font de chaque scène un émerveillement comique. La Ville fantôme doit aussi beaucoup au cynisme so british de Ricky Gervais, le génial inventeur de The Office en 2001, ainsi qu’à la loufoquerie de Téa Leoni. Lorsque le film se décide finalement à emprunter une pente humaniste à la Capra, l’impudent dentiste se rachète une conduite et c’est, sans exagérer, la conversion la plus émouvante qu’on ait vue depuis celle de Bill Murray dans Un jour sans fin. Les comédies américaines sont décidément capables de tous les miracles.
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