Un écrivain s’amourache de sa muse. Le cinéaste Paul Auster cherche encore la sienne.
Une machine à écrire tourne dans le vide : ce plan terrifiant (de naïveté) du troisième long métrage de Paul Auster est censé symboliser le mystère de la création (artistique), mais fait plus penser à une brique qu’à Kubrick. C’est le signe de l’impuissance de l’écrivain à faire du cinéma, à donner vie à sa poésie ludique et postmoderne à l’écran. Rien ne fonctionne dans cette sitcom campagnarde étirée, version asexuée du Swimming Pool d’Ozon : l’allégorie (l’écriture est un vampire), comme la romance voulue tragicomique entre un auteur et sa muse – incarnée par la pauvre Irène Jacob. Tout en sourires forcés, elle tente en vain d’insuffler de la sensualité à cette sinistre mascarade. On est très gêné pour elle.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}