La rafle du Vél d’Hiv en imagerie pieuse. Une purge.
Si la rafle du Vélodrome d’Hiver avait déjà été filmée par endroits (on se souvient de Monsieur Klein de Joseph Losey, 1976), jamais encore au cinéma un film ne lui avait été entièrement consacré.
Animée par le désir de tout montrer de cette période sans images, Rose Bosch a, semble-t-il, souhaité une reconstitution pour la mémoire, pour l’Histoire, toute dédiée aux faits réels.
La plus grande limite du film est de rechercher la synthèse sans s’accrocher à un choix. Construit selon trois échelles (Hitler dans les cocktails, le gouvernement de Vichy, les victimes de la rafle), La Rafle embrasse tous les points de vue sans laisser d’autre épaisseur d’âme à quiconque que celle enclenchée par les violons.