La Proie ou comment produire des films antijaponais sous contrôle des multinationales du Soleil-Levant. Ces temps-ci, la lutte des classes fait rage à Hollywood. Et le cinéphile médusé assiste à un phénomène étrange : une vague de films violemment antijaponais produits par des compagnies américaines, pourtant contrôlées par des multinationales nippones. La dernière en date […]
La Proie ou comment produire des films antijaponais sous contrôle des multinationales du Soleil-Levant.
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Ces temps-ci, la lutte des classes fait rage à Hollywood. Et le cinéphile médusé assiste à un phénomène étrange : une vague de films violemment antijaponais produits par des compagnies américaines, pourtant contrôlées par des multinationales nippones. La dernière en date de ces diatribes contre les vilains patrons japonais était le piteux Soleil Levant de Philip Kaufman. La Proie est bien pire encore.
L’action débute à Nagoya, là même où Arsène Wenger, Dragan Stojkovic et Franck Durix essayent sans succès d’inculquer aux Japs quelques rudiments de football. Christophe(r) Lambert, guère plus mauvais que d’habitude, est un vendeur de microprocesseurs made in America car si les Jaunes savent les fabriquer, ils ont bien besoin de nous pour les concevoir. Son contrat en poche, il s’en va goûter un repos bien mérité au bar de son hôtel où il rencontre la toujours sublime Joan Chen (Le Dernier empereur), experte en massages raffinés. Hélas, sitôt l’exquise étreinte achevée, la belle reçoit la visite d’affreux Ninjas qui lui coupent la tête pour que, selon le précepte de Lao Tseu revu par Le Lotus bleu, elle puisse trouver la voie. Voulant échapper à un sort identique, Lambert alias mister Racine (« Like the famous french writer ? », demande avec perplexité le Columbo local) se met sous la protection d’un samouraï, genre maître Hiamuri dans Docteur Justice. Comme souvent, l’ami oriental se révélera fourbe et plein de mépris pour l’espèce humaine. Avant d’écrire et de réaliser cette daube xénophobe, le dénommé Lawton avait déjà commis le scénario de Pretty woman et réalisé Cannibal women in the avocado jungle of death. Gageons, sans l’avoir vu, que c’est un chef-d’oeuvre comparé à La Proie. Quant aux Japonais de Matsushita, sans doute écoeurés par tant d’ingratitude, ils ont revendu la Universal aux bouilleurs de cru du groupe Seagram.
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