Une farce pas toujours fine sur les vicissitudes d’une Gay Pride à Belgrade.
Gros succès dans les pays de l’ex-Yougoslavie, La Parade avance comme une comédie US type Mafia Blues, où un gros bras beauf s’affinerait en fréquentant son contraire.
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En place de De Niro, on a le patron homophobe d’une compagnie de sécurité, forcé de protéger une Gay Pride à Belgrade pour sauver son couple. Voilà un film-cevapi (le kebab serbe), agréable au goût, gras dans l’humour.
C’est tout de même égalitaire au rayon stéréotypes, homos comme hétéros balkaniques – les mecs forcément pitbulls midinettes, à la botte de leurs épouses harpies maquillées comme des voitures volées.
Mais dans une Serbie où, en dix ans, une seule Gay Pride a pu se dérouler sans trop d’accrocs face aux néonazis et à un conservatisme larvé, La Parade est très bienvenu.
Le film évite de finir comme du Fabien Onteniente grâce à une bonne dose de schizophrénie dans son militantisme : par l’invention d’une utopie où le héros, ancien soldat serbe, recrute pour l’aider ses ennemis d’hier croate, bosniaque et albanais (façon Les Sept Mercenaires) ; par un fatalisme slave qui dilue la pochade et emmène une Gay Pride dans l’imagerie de guerre civile et de petite Horde sauvage.
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