Le dernier film tourné par Ruiz.
Plusieurs vies et une seule mort s’entremêlent jusqu’au vertige dans ce film testamentaire tourné par Raúl Ruiz alors qu’il se savait condamné.
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Celso traverse différentes périodes de son existence, entre réalité, imaginaire
et au-delà (pourquoi les distinguer ?) : il dialogue avec un certain Jean Giono, un ami instituteur et traducteur de français, il converse, enfant, avec un capitaine tout droit sorti d’un roman de Stevenson, il fait l’objet d’un obscur complot…
La mort n’a rien d’incongru chez le grand cinéaste chilien, qui l’a chatouillée bien des fois.
Ruiz compose malicieusement mais aussi inlassablement avec cette ironie du sort comme si, tout en n’ayant pas froid aux yeux, il repoussait le moment de mettre un terme à ses fictions – des vies et des morts confondues – en les rejouant sans cesse.
Peuplée d’“ombres spéciales qui font de la lumière”, la nuit regardée par Ruiz n’est jamais aussi bouleversante que quand elle rejoint, en surimpression, le mouvement infini des vagues et que la mer, ce merveilleux écran de cinéma où se projette l’imaginaire de son enfance, s’impose comme l’horizon absolu auquel il aspire.
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