Capable d’endosser tous les accents et de modifier sa voix à volonté, Roger Carel était le plus grand post-synchronisateur de films pour enfants de sa génération. Toujours avec classe. Il est mort le 11 septembre, à l’âge de 93 ans.
Astérix, Kermit la grenouille, C-3PO dans Star Wars, Mickey, Kaa dans Le Livre de la Jungle, la souris Roquefort dans Les Aristochats, la voix française de Benny Hill, de Jack Lemmon et de Peter Ustinov… On n’en finirait pas d’égrener les noms des acteurs et surtout des personnages de dessins animés que Roger Carel a doublés durant sa longue carrière. Comme l’a rapporté le Parisien, il est décédé le 11 septembre, à l’âge de 93 ans.
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Pour les enfants nés entre 1955 et 1985, Roger Carel faisait partie, avec Micheline Dax, Francis Lax, Pierre Tornade, Michel Roux, Guy Piérauld, Jacques Balutin et Gérard Hernandez (ces deux derniers sont toujours vivants), d’une toute petite bande d’acteurs qui doublaient à eux tout seuls – ou presque – tous les personnages irréels (car ils doublaient aussi les personnages du Muppet show, par exemple), avec une joie et un plaisir communicatifs. Ils étaient, se disait-on, de joyeux lurons, des grandes personnes qui avaient l’air de bien s’amuser en jouant des petits mickeys…
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Egalement acteur
Roger Carel était aussi apparu dans quelques films, notamment dans Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré (où il jouait un général allemand) ou On a volé la cuisse de Jupiter de Philippe de Broca, où il campait sans vergogne le professeur Zacharias, le conservateur du Musée de l’Acropole d’Athènes, avec un accent grec totalement improbable mais jamais méprisant.
Oui, c’est cela qui distinguait Carel des Michel Leeb de tout acabit : il ne se moquait pas de ceux qu’il imitait. Il avait la classe, le sourire. Quand il passait à la télévision pour des jeux entre comédiens, il portait son humanité et sa générosité de saltimbanque comique sur son visage réjoui. Respect total, monsieur Carel. Et merci pour la joie que vous nous avez procurée lorsque nous étions enfants.
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