Pour son premier jour en salle, le reboot de « La Momie » domine comme attendu le box-office mais sans véritable éclat tandis que le nouveau film de Cédric Klapisch « Ce qui nous lie » peine à trouver son public.
Début en demi-teinte pour La Momie d’Alex Kurtzman porté par Tom Cruise et Sofia Boutella. Le premier film produit sous l’impulsion du Dark Universe des studios Universal ne rassemble que 94 720 spectateurs pour 692 copies soit une moyenne de 137 par copie. Un score correct mais toutefois largement en deçà de la version de 1999 des même studios avec Brendan Fraser et Rachel Weisz et ses 244 365 entrées lors de sa première journée en salle. Le film devrait finir sa carrière aux alentours du million d’entrées, ce qui s’inscrit dans la continuité des derniers films de Tom Cruise (hors franchise Mission Impossible qui cartonne). Jack Reacher 2 en 2016 avait en effet cumulé 926 882 entrées tandis qu’Edge of Tommorow (2014) avait lui rassemblé 1 239 848 spectateurs.
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Cette semaine, c’est le film viticole de Cédric Klapish Ce qui nous lie qui gravit difficilement la deuxième place du classement avec 36 369 entrées pour son premier jour d’exploitation. Porté par un trio de jeunes acteurs (Anna Girardot, Pio Marmaï et François Civil) qui composent une fratrie qui s’aime et se déchire, le film peine à trouver son public, notamment si l’on compare les scores des films précédents du cinéaste, habitué à franchir le million d’entrées. Son dernier film Casse tête chinois (2013) avait pour exemple attiré 95 451 spectateurs dès son premier jour d’exploitation et terminé sa course avec 1 536 489 entrées. En 2011, Ma part du gâteau comptait 62 474 spectateurs au même moment pour un total 1 025 887 entrées et Paris, sorti en 2008 effectuait le faramineux score de 140 257 entrées (son casting ultra bankable y était probablement pour beaucoup : Romain Duris, Juliette Binoche, Fabrice Luchini, François Cluzet…) et finissait son exploitation salle avec 1 723 642 entrées. Distribué sur 520 copies pour une moyenne de 70 spectateurs par salle, Ce qui nous lie devient ainsi le plus mauvais démarrage du cinéaste depuis Ni pour, ni contre (bien au contraire) en 2003 qui avait réuni 34 394 spectateurs pour son premier jour en salle.
En France, le film dit de « vignoble » s’est crée un socle dans la production française de ces dernières années. Au menu : des valeurs poussiéreuses tel que l’héritage et les liens du sang. Parmi cette flopée de films, on trouve entre autre Premiers crus avec Gérard Lanvin, qui, en 2015, avait fini sa course avec le maigre score de 325 413 entrées. Tu seras mon fils de Gilles Legrand, fut lui en revanche un véritable succès : le film porté par Niels Arestrup et Lorànt Deutsch totalisait en fin de carrière le bon score de 722 122 entrées. Au milieu de ces films calibrés on trouvait Saint Amour, qui tentait de nuancer ce genre quelque peu « suranné ». Le film de Benoît Delépine et Gustave Kervern effectuait une belle prouesse et comptabilisait 552 248 entrées en fin de parcours. Le film de Klapisch, lui, devrait osciller entre les deux : ni un franc succès ni véritable échec. Ce qui nous lie pourrait, en fin d’exploitation, frôler les 500 000 entrées.
Enfin grande déception pour notre chouchou de la semaine, le docu déjanté de Sonia Krolund Nothingwood, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. Malgré un échos cannois important, le film n’aura attiré que 1 643 spectateurs. Espérons qu’un bouche à oreille favorable, qui devrait être encouragé par l’éloge unanime de la critique, permette au film de trouver un plus large public. Autre déception pour le thriller japonais Creepy de Kiyoshi Kurosawa qui effectue également un faible avec 2 477 entrées.
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