…n’aura pas lieu : même Leconte n’y croit pas.
On ne voit qu’une seule explication possible à l’existence de ce film : un soir de grande déprime, Patrice Leconte a dû regarder l’un à la suite de l’autre Miss Détective, avec Sandra Bullock, et Astérix aux jeux Olympiques (et peut-être même, dans la foulée, un téléfilm avec Corinne Touzet) et trouver, après une bonne nuit de sommeil, que l’association de ces univers – la compét féminine et un village en résistance, révélateur de la France profonde – relevait d’un concept populaire fort, qui réchaufferait assurément le cœur des Français. Résultat : on a rarement vu comédie plus dépressive, plus anémiée. Jamais Leconte ne semble croire au peu de choses (le minimum syndical) qu’il propose. Dépourvu de sa verve habituelle, Poelvoorde (touchant malgré lui) ne cherche pas à sauver la mise, visiblement abattu. On le comprend.