Cet équivalent filmique de la world-music en a les qualités et les défauts.
Ce film reprend volontairement ou involontairement le principe cocasse du premier film bhoutanais, La Coupe (1999), où les moinillons d’une lamasserie faisaient le mur pour assister au Mondial de foot. Même concept ici, décliné en parallèle sur trois continents : Afrique, Asie, Amérique du Sud. Dans trois coins paumés de la planète, le Sahara, la steppe mongole, l’Amazonie, des autochtones encore très proches de leurs traditions, Touaregs, Mongols, Indiens d’Amazonie, ont attrapé le virus du petit écran et surtout du foot. Ils tentent de regarder avec des moyens de fortune la finale Allemagne/ Brésil de 2002. Scénario bon enfant pour un film humoristique dont les trois épisodes entrelacés passent constamment d’un continent à l’autre. Le bon point, assez relatif, est la manière dont le film trivialise sans scrupules des peuples dont on a tendance à sacraliser la pureté au nom du politiquement correct. Le mauvais point, c’est la réalisation ultra-léchée, avec steadicam et grues, qui carte-postalise à gogo.
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