LA FLÛTE ENCHANTÊE
de Kenneth Branagh
avec Joseph Kaiser, Amy Carson, Lyubov Petrova,
Benjamin J.
Davis (G.-B., 2h13, 2005)
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Kenneth Branagh s’empare de la flûte de Mozart
mais continue à faire des films pipeaux.
Que Kenneth Branagh ait pris beaucoup de libertés
par rapport à l’opéra de Mozart n’a en soi rien
de choquant ; après tout, l’esprit d’insoumission
du compositeur de La Flžte enchantée appelle ce genre
d’infidélités – et par ailleurs, ce serait plutôt déplacé
de jouer les puristes dans un domaine musical
que je connais très mal. Mais si les changements
proposés par cette adaptation chantée en anglais
paraissent gonflés, c’est plus en raison du gožt
du réalisateur britannique pour un académisme
boursouflé que la conséquence d’un véritable culot.
Catapulté dans les tranchées de la Première Guerre
mondiale, le film passe de la réalité, très édulcorée,
au conte avec une telle improbabilité et une telle
laideur qu’on en reviendrait presque à aimer le dernier
Guillermo del Toro. Cette transposition reste au
moins cohérente sur un point : elle revêt l’habit
militaire pour sortir sa grosse artillerie.
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