Amour impossible dans l’Amérique provinciale.Une petite ville du Kansas en 1929. Deanie (Natalie Wood), fille d’un petit commerçant, et Bud (Warren Beatty), fils d’un riche propriétaire, sont lycéens et s’aiment. Mais leurs parents refusent leur mariage. La Fièvre dans le sang commence fort : un jeune homme et une jeune femme se bécotent fougueusement dans […]
Amour impossible dans l’Amérique provinciale.
Une petite ville du Kansas en 1929. Deanie (Natalie Wood), fille d’un petit commerçant, et Bud (Warren Beatty), fils d’un riche propriétaire, sont lycéens et s’aiment. Mais leurs parents refusent leur mariage. La Fièvre dans le sang commence fort : un jeune homme et une jeune femme se bécotent fougueusement dans une voiture décapotable. Mais voilà, leurs parents leur ont dit qu’il y a des limites à ne pas dépasser et ils sont trop bien élevés pour oser les transgresser. Le désir rongé par la culpabilité… Le film de Kazan est une description à la fois très crue et très lyrique des tourments de la puberté (surtout dans un milieu puritain). On pourrait trouver des défauts à sa mise en scène, tout particulièrement sa manière très manichéenne de traiter les personnages secondaires. En réalité, Kazan en fait des archétypes : les parents des deux tourtereaux sont des fantasmes de père et de mère, des créatures quasi divines. Deanie, grâce à la psychanalyse, comprendra que ces demi-dieux ne sont que des humains comme les autres. Et puis il y a la dernière scène du film, moment d’anthologie, écrasante leçon de cinéma, accumulation d’idées de pure mise en scène. Le spectateur attentif remarquera notamment, au fond de la bande-son, le bruit discret mais entêtant d’un système d’arrosage qui sonne le glas de l’histoire d’amour déchirante entre Deanie et Bud et ancre la scène dans le temps réel.
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