LA FIANCÉE DU PIRATERéapparition bienvenue d’une fameuse fantaisie pleine d’entrain libertaire.Comment ne pas se réjouir du retour en salles de La Fiancée du pirate, près de trente-cinq ans après sa sortie ? Loin des Caraïbes et des îles au trésor mais tout près de Mai 68, l’intrépide Nelly Kaplan dont c’est le premier long […]
LA FIANCÉE DU PIRATE
Réapparition bienvenue d’une fameuse fantaisie pleine d’entrain libertaire.
Comment ne pas se réjouir du retour en salles de La Fiancée du pirate, près de trente-cinq ans après sa sortie ? Loin des Caraïbes et des îles au trésor mais tout près de Mai 68, l’intrépide Nelly Kaplan dont c’est le premier long métrage passe à l’abordage de la petite bourgade de Tellier et enregistre, en ethnographe espiègle, les remous et autres dégâts causés par une jeune femme aux airs de catastrophe naturelle, autant dire un raz-de-Marie… Si elle brocarde, avec une causticité gourmande digne du meilleur Mocky, les diverses tares (sexisme grossier, hypocrisie féroce, lâcheté à tous les étages…) de la province française, Kaplan s’attache par-dessus tout à faire l’apologie de l’émancipation individuelle via Marie, sa dévastatrice héroïne qui se couche où elle veut, arrache les masques et prend la tangente. Séducteur autant qu’indocile, ce personnage ne pouvait rêver meilleure interprète que Bernadette Lafont, alors au zénith de son charme. Au diapason du ravissant Moi, j’m’en balance de Barbara, elle s’en donne à cœur joie, use de ses yeux comme d’une arme à feu et virevolte en tous sens, éperdument éprise de ce qui n’a pas de prix : la liberté.
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