Ils s’aiment, mais chacun évolue dans un univers à l’opposé de celui de l’autre. Pourtant, sous les faux-semblants, une vraie rencontre est possible. Bouleversant.Tout comme Minnelli fait se rencontrer et s’aimer ici une styliste de mode et un journaliste sportif, il confronte deux genres : la comédie sophistiquée et le film noir. Deux personnages, deux […]
Ils s’aiment, mais chacun évolue
dans un univers à l’opposé de celui de l’autre.
Pourtant, sous les faux-semblants, une vraie rencontre est possible. Bouleversant.
Tout comme Minnelli fait se rencontrer et s’aimer ici une styliste de mode et un journaliste sportif,
il confronte deux genres : la comédie sophistiquée et le film noir. Deux personnages, deux genres, deux sexes, deux univers (le monde viril et opaque de la boxe avec ses matchs truqués contre
le monde féminin et bariolé de la mode avec ses engouements arbitraires)… Et à l’arrivée, un seul film de Minnelli. L’un de ses meilleurs. Un film d’une grâce aérienne pour traiter l’un des sujets les plus fondamentaux qui soient : l’altérité.
Au-delà des images, des faux-semblants, y a-t-il une vraie rencontre possible ? Car les images, Minnelli s’y connaît. Le point commun de la boxe et de la mode, c’est la théâtralité de ces deux univers. Il y a la représentation, et les coulisses.
A tel point qu’il affuble les personnages principaux d’un monologue intérieur en voix off, pour mieux souligner le décalage entre
le mensonge extérieur et la vérité intérieure. Procédé d’abord comique, mais rapidement bouleversant, qui hisse le film à la hauteur
du chef-d’œuvre.
Tous les comédiens font des merveilles, mais reconnaissons une petite faiblesse pour la voix éraillée et le port de tête si raide de Lauren Bacall. Il faut la voir s’empiffrer devant un Gregory Peck groggy en lui lâchant mine de rien « Quand
je suis amoureuse, je mange trop… » La bagarre chorégraphiée du finale est un sommet
de la comédie américaine.
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