Par l’ex-Inconnu et acteur fétiche de Zabou Breitman, un premier film étouffé par sa sensiblerie
Il fut une époque où l’ex-Inconnu Bernard Campan n’aimait rien tant que saisir l’humanité par son bout le plus cocasse. La satire lui allait bien, régulatrice idéale d’une sensibilité qu’on devinait surdéveloppée sous les oripeaux de l’imitateur. Ce qui ne l’empêcha pas de délaisser le métier d’humoriste pour rentrer dans le rang des acteurs officiels, à la faveur d’une rencontre avec la réalisatrice Zabou Breitman qu’on peut qualifier de regrettable : promenant un visage bouffi d’émotions dans Se souvenir des belles choses et L’Homme de ma vie, Bernard Campan s’est depuis mis en tête, fort de son passage chez la réalisatrice, de faire son propre film. Soit l’histoire d’un couple qui se désolidarise à mesure que progresse chez l’un une maladie insidieuse, et dont la prodigalité en misérabilisme humain et sensiblerie n’est pas sans rappeler la moite humanité des films de Breitman. Campan s’est sans nul doute trompé de face – la meilleure de lui-même étant la hauteur de vue que procure l’humour.
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