Si l’industrie du cinéma n’est pas encore assez représentative de l’ensemble de la population, une récente étude réalisée par l’USC Annenberg Inclusion Initiative met en avant des améliorations à l’œuvre l’an dernier. Ainsi, il y a eu plus de femmes et de personnes racisées montrées à l’écran en un an – 2019 – que sur les treize années passées (2007-2019).
“Il est clair qu’Hollywood prend des mesures pour créer des histoires plus inclusives.” Voici les propos tenus par Stacy L. Smith, chercheuse à l’université de journalisme USC Annenberg, en Californie, dans le cadre d’une étude sur la diversité des profils représentés sur les écrans de cinéma entre 2007 et 2019, que ce soit en termes de genre ou d’origine des personnes. Et s’il reste encore beaucoup d’efforts à faire, les résultats de ce travail mené par le think tank “Annenberg Inclusion Initiative” – dont le but est d’analyser l’inclusivité dans le milieu du divertissement – montrent une amélioration non négligeable au sein de cette industrie, même si le chemin est encore long.
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C’est IndieWire qui a repéré les conclusions de ce rapport : ainsi, l’équipe de chercheurs a examiné plus de 1300 films sortis sur les treize dernières années, en mettant notamment l’accent sur les 100 plus gros succès au box-office. L’étude dévoile que 43 des 100 films ayant le mieux fonctionné en 2019 ont mis en lumière des personnages principaux féminins, contre 20 sur 100 en 2007. De la même manière, on compte en 2019 un total de 31 films (toujours sur les 100 meilleurs au box-office) qui mettent en scène dans des rôles principaux des personnes racisées (contre 27 l’année précédente, et 13 en 2007). Un autre chiffre à retenir : sur ces 1300 films, il y a eu plus de femmes et de personnes racisées représentées à l’écran en un an – 2019 – que sur les treize années passées (2007-2019).
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Un terrain profitable pour les studios
La fondatrice de l’étude, qui met en avant le succès au box office des films représentatifs de la population, précise tout de même qu‘“après une nouvelle année au cours de laquelle les grands studios ont augmenté leur production de films avec des rôles principaux ou secondaires féminins et sous-représentés, il est essentiel de reconnaître que le talent n’est pas limité par le sexe ou la race/ethnicité”.
Face à ces nouvelles encourageantes – même si le rapport met également en exergue le fait que trop peu de films, encore, sont réalisés par des femmes -, on espère que l’Académie des Oscars, qui a été épinglée tout récemment pour son manque de diversité dans le profil des nommés, saura, dans son édition 2021, aller dans le sens d’une plus grande inclusivité.
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