Un film d’époque sans grand relief sinon la démente Lily-Rose Depp en petite peste.
Un film d’époque sans grand relief sinon la démente Lily-Rose Depp en petite peste. Présenté au dernier Festival de Cannes dans la sélection Un certain regard, le premier film de Stéphanie Di Giusto retrace l’histoire vraie de Loïe Fuller, une jeune Américaine devenue populaire dans le Paris du XIXe siècle grâce à ses chorégraphies azimutées, qui dynamitaient les codes de la danse académique en recourant à des effets de lumière et costumes futuristes. De cette histoire ambitieuse et romanesque, la cinéaste n’extrait qu’un argument de biopic un peu balisé, qui radote quelques refrains récents du cinéma français : ici le portrait d’une héroïne contestée d’avant-garde façon Marguerite ; là une performance fébrile et explosive de Soko calquée sur Augustine ; ou une apparition de Gaspard Ulliel en dandy cramé, pas encore libéré de son costume Saint Laurent. Il faudra attendre le dernier tiers du film, et l’introduction d’un nouveau personnage – Isadora Duncan – incarné par l’excellente Lily-Rose Depp, pour qu’enfin La Danseuse sorte de sa torpeur. Avec ce rôle de ballerine toxique et manipulatrice, la jeune actrice injecte un peu de sa fougue adolescente et de sa sensualité bizarre dans un film d’époque trop corseté.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La Danseuse de Stéphanie Di Giusto (Fr., 2016, 1 h 43)
{"type":"Banniere-Basse"}