Nous sommes à la veille de la Seconde Guerre mondiale, dans les splendides montagnes de Kabylie : Mokrane et Menach, deux étudiants, reviennent de France pour cause de mobilisation. La Colline oubliée s’attache à ce transit entre leur retour et leur incorporation pour saisir les conflits entre sexe et religion, hommes et femmes, poids des […]
Nous sommes à la veille de la Seconde Guerre mondiale, dans les splendides montagnes de Kabylie : Mokrane et Menach, deux étudiants, reviennent de France pour cause de mobilisation. La Colline oubliée s’attache à ce transit entre leur retour et leur incorporation pour saisir les conflits entre sexe et religion, hommes et femmes, poids des traditions ancestrales et nécessaires ajustements au monde moderne… Bouguermouh a l’intelligence de poser son questionnement à travers les rapports humains, les étudiants figurant les grains de sable enrayant la petite machine sociale huilée du village. Si les dialogues sont un peu trop signifiants, si le flux narratif est parfois erratique, le filmage est sensuel et habité, enregistrant avec amour la beauté des paysages et des femmes kabyles. La construction en long flash-backs suggère que même s’il est situé en 39, ce film parle aussi (surtout ?) d’aujourd’hui. Premier film en langue berbère, La Colline oubliée est à ce titre un geste de première importance pour une région de tradition résistante.
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