La boxe a toujours été un sport qui plaît au cinéma. Rappel en quelques films essentiels.
Les Lumières de la ville, Charlie Chaplin (1931)
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Reprenant dans une séquence la veine de son court métrage Charlot boxeur (1915), Chaplin pousse les vertus chorégraphiques du plus prolétaire des sports vers le burlesque.
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Gentleman, Jim Raoul Walsh (1942)
L’alliance Walsh-Errol Flynn célèbre l’élégance esthétique et l’esprit chevaleresque de la boxe, envisagée ici comme un art autant que comme un sport.
Body and Soul, Robert Rossen (1947)
La boxe comme moyen de gagner sa vie et de solder un deuil, mais aussi comme vivier de requins miné par la corruption. Et parfait véhicule d’érotisation des acteurs – ici, John Garfield.
Nous avons gagné ce soir, Robert Wise (1949)
De Wise, on aurait pu choisir aussi Marqué par la haine (1956), biopic de Rocky Marciano avec Paul Newman, mais on a opté pour Nous avons gagné ce soir avec son format de série B, sa parfaite ambiance nocturne et mélancolique, le grand clivage existentiel du boxeur objet ou sujet. Et aussi pour Robert Ryan.
Rocky, John G. Avildsen (1976)
Classique incontournable du cinéboxe, Rocky a remis une couche sur la boxe comme horizon prolétaire, vecteur d’ascension sociale et sport rédempteur. En prime, l’invention de Sly Stallone. Le film engendrera une saga, dans laquelle on distinguera aussi Rocky Balboa (2006), grand retour du héros et de l’acteur, vieillissants.
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Raging Bull, Martin Scorsese (1980)
Les films de boxe fonctionnent souvent sur un couple réalisateuracteur identifiable au couple entraîneur-boxeur. Ici, Scorsese- De Niro, au sommet de leur mythologique filmographie commune. Transformisme, noir et blanc, hyperréalisme des combats, apparition de Joe Pesci et dialogues gravés dans l’inconscient collectif (“you fucked my wife ?”). La boxe mythifiée et démythifiée, main gauche dans le caleçon de la virilité, main droite sur la Bible.
Ali, Michael Mann (2001)
Le boxeur le plus élégant, politique, légendaire, théâtral de l’histoire ne pouvait échapper au cinéma. C’est le formaliste Mann qui s’y est collé, pour une belle coulée d’images flottantes et glacées, mais avec un Will Smith qui peine à remplir le costume de l’immense Ali. A signaler aussi When We Were Kings (1996), docu de Leon Gast sur le mythique match Ali-Foreman organisé au Zaïre.
Million Dollar Baby, Clint Eastwood (2004)
La boxe comme quête personnelle, lieu d’apprentissage et de transmission. L’originalité du film est de s’intéresser à une femme boxeuse, épousant l’évolution sociologique de ce sport. En 1999, Karyn Kusama fut la première à filmer la féminisation du noble art dans Girlfight.
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