Un drame laborieux qui ne parvient pas à échapper aux poncifs télévisuels qui plombent le cinéma italien.
Dès le début du film, alors que sont surexposés les ressorts du drame à venir (le retour d’un refoulé incestueux), Cristina Comencini manifeste son intention de se démarquer de l’emprise télévisuelle qui condamne jusque dans sa forme le cinéma italien. Cela apparaît d’abord à travers son choix scénaristique, hélas non développé, de s’intéresser à un couple d’acteurs qui doit faire des concessions (travailler pour la télé) pour continuer à vivre. La volonté de “faire cinéma”, qui transpire tout le long du film, naît certainement d’une nécessité intime, mais à voir ici la lourdeur de sa démonstration, via une fausse complexité, des travellings appuyés et les émanations grossières d’un passé traumatique, on sent surtout le complexe (retourné en prétention) d’une réalisatrice qui cherche à se débarrasser des tics télévisuels de sa mise en scène. En vain.
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