Narcissisme et maladresse formelle au programme du quatrième long d’Isild Le Besco. Dommage.
Ado farouche révélée par les films de Benoît Jacquot, Isild Le Besco mène de front une double carrière d’actrice et de réalisatrice depuis le milieu des années 2000 : à Demi-tarif, essai fiévreux et prometteur sur l’enfance, salué par Chris Marker à sa sortie, ont succédé deux longs métrages intrigants, Charly et Bas-fonds.
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Son quatrième film raconte l’histoire d’un frère (Paul Bartel) et d’une sœur (Isild Le Besco) qui gagnent leur vie en vendant des barbes à papa dans une fête foraine en bordure de la ville. Ils squattent une caravane, avant de migrer vers une demeure bourgeoise, escortés d’une petite rousse mutique, propriétaire des lieux, et d’un grand cosaque pénible et vociférateur. Le Besco traite une nouvelle fois de la marginalité et tente ici de nous initier aux rites étranges et érotico-sorciers de sa petite communauté. Sauf que cette Belle Occasion pèche terriblement sur la forme – un amalgame de rushes dépourvu de toute logique, voire de scénario.
Dans ce gloubi-boulga de séquences hasardeuses, on ne perçoit plus qu’une artiste fascinée par sa propre image, et par la libido des jeunes garçons – une noble ambition en soi, si elle n’était pas plombée par une apologie maladroite de l’inceste.
La Belle Occasion d’Isild Le Besco (Fr., 2017, 1 h 19)
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