« L’Aventurier du Rio Grande » est tiré d’un roman de Tom Lea, écrivain fauché qui dut accepter un petit rôle de barbier dans le film. Les dessous d’un western mythique.
Dans la collection de littérature western dirigée par Bertrand Tavernier pour Actes Sud est paru récemment L’Aventurier du Rio Grande – bonne occasion de (re)parler de son curieux auteur illustrateur Tom Lea, et du beau film que Robert Parrish en a fait en 1958 avec sa collaboration et celle de Robert Mitchum, qui produisait.
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The Wonderful Country, comme s’appellent le livre et le film aux États Unis, jouit depuis plusieurs années déjà d’un regain de réputation. Il n’en a pas toujours été ainsi, comme on le verra. Curieux accueil mitigé à l’origine, puisqu’il s’agit sans nul doute du meilleur western de Mitchum. Seules les premières vingt minutes de Blood on the Moon (Ciel rouge) (Robert Wise, 1948) l’égalent par moments.
C’est l’histoire d’un homme sans patrie. Mitchum joue Martin Brady, un pistolero américain appartenant corps et âme à son tout-puissant patron mexicain, Cipriano Castro (Pedro Armendariz), qui l’envoie accomplir une mission de l’autre côté du Rio Grande dans une ville de garnison appelée Puerto (calqué sur El Paso, où a grandi Tom Lea). Lorsque le cheval de Brady lui casse la jambe en tombant sur lui, un capitaine des Texas Rangers nommé Rucker (Albert Decker) lui donne l’opportunité de s’innocenter de l’accusation de meurtre qui lui a fait fuir son pays lorsqu’il était encore enfant.
Pour défendre sa mère, Brady avait tué son père, qui la battait. D’autres choses, comme son attirance pour Ellen (Julie London), la femme qu’il voudrait sauver d’un mauvais mariage avec un commandant de cavalerie, le ferait pencher pour rester de ce côté de la rivière. Des événements auxquels il ne peut rien, cependant, le forcent à retourner au Mexique, où il lui faudra enfin confronter Castro et commencer à se réinventer.
On en est à près d’une heure d’écran lorsque Brady, pour la première fois de sa vie, dit “no patron” à un Castro qui n’en croit pas ses oreilles. Brady est son assassin, et dépend de lui pour sa survie; il vit de ses largesses occasionnelles, comme le magnifique étalon noir qu’il lui a un jour donné, Làgrimas. Juste avant le refus de Brady, l’onctueux politicien vient de lui demander de tuer son propre frère, Marcos, un général dont il craint les ambitions.
Un autre Mitchum
C’est une scène charnière : la première fois que Brady ne se laisse pas bringuebaler au gré du vent, de tel ou tel événement au-delà de son contrôle. Durant sa longue carrière, Mitchum n’a jamais été meilleur que les rares fois où on lui a fait jouer un homme vulnérable et dérouté, comme dans le méconnu Going Home (L’Affrontement, Herbert Leonard, 1971), l’épatant The Friends of Eddie Coyle (Peter Yates, 1973), ou, de façon un peu moins probante, La Fille de Ryan (David Lean, 1970).
Ici, les meilleures scènes sont lorsque qu’il en défère au capitaine de Rangers, joué par Albert Dekker, un acteur qui lui rend une bonne tête et lui fait de l’ombre tour à tour comme menace et salut ; ou encore lorsqu’il quémande son salaire à Castro, le sombrero à la main, en abjecte soumission. Une vision rare avec Mitchum, qui fut le plus souvent prisonnier de sa coque de dur à cuire lymphatique.
Le film de Parrish, bien que différent du roman, est surtout notoire pour sa beauté massive, presque physique : du magnifique et énorme cheval Làgrimas au paysages rocailleux, ainsi que par la façon dont les personnages se déplacent dans ce rude et sauvage espace. Le rythme est lent, l’action presque en méandres, chose à laquelle les amateurs de westerns n’étaient guère habitués, et qui leur fit rejeter le film à l’époque; c’est aussi ce qui le rend si moderne aujourd’hui. Les critiques américains le jugèrent trop épisodique et déroutant. Celui de Variety résumait bien l’opinion d’alors:
“The Wonderful Country is a wonderful western, commençait-il. La photographie couleur est magnifique, la distribution précise et inspirée, l’écriture fait preuve de goût et de réalisme, les personnages sont inhabituels. La présence de Mitchum et de Julie London a tout pour attirer le spectateur. Et pourtant ce film sera difficile à vendre, à cause de son ton ruminant (Moody).”
Western philosophique
“Moody” revient dans plus de la moitié des critiques, et c’est de fait plutôt perspicace : le film vaut plus par son atmosphère et ses personnages que pour sa trame narrative compliquée. Et en cette fin de décennie si riche en westerns magistraux, celui-ci, sombre et presque philosophique, resta sur l’estomac de beaucoup ; y compris de ceux qui l’avaient fait. Tom Lea, qui avait écrit le roman et une première version du scénario, ne l’aimait pas. Mitchum, dont la propre compagnie DRM avait produit le film pour United Artists, en parlait rarement, ni en bien ni en mal. Ce désenchantement allait jusqu’à Parrish, pour qui le film avait pourtant été une sorte de sacerdoce, admettait être déçu par le résultat final. Dans une lettre surprenante au compositeur Alex North, seulement quelques semaines après la sortie du film, il écrivait:
“Grâce à vous je tire enfin quelque plaisir de The Wonderful Country. Votre album est numéro un au hit parade chez nous. On le joue constamment, ce qui vaut à Peter Parrish l’occasion de jouer toutes les scènes, et à moi celle d’une expérience à la Walter Mitty – apprécier enfin ce que le film aurait pu être. Votre musique est belle. Excitante. Et infiniment plus gratifiante pour moi qu’accompagnée par la partie celluloïd, plutôt déroutante.”
On a beaucoup de mal à comprendre un tel désenchantement aujourd’hui, tant le film paraît impressionnant et original. Le tournage au Mexique avait été raisonnablement agréable, même si un brin trop rude et turbulent pour certains. Mais l’effort conjoint de Lea et de Parrish pour amener le roman à l’écran avait été particulièrement ardu et frustrant.
C’était le deuxième roman de Lea, et le livre était irrigué par ce qu’il savait du nord du Mexique – une connaissance profonde et privilégiée, due en partie à ses origines familiales, et plus tard à son amitié avec Ray Bell Jr., héritier d’une immense hacienda près de Durango. Le père de Tom Lea Jr. (le vrai nom de l’auteur était Tom Lea Jr. III) était un juge de ville frontière qui ressemblait de façon confondante à l’acteur Walter Huston, tant de traits que de taille.
Longtemps maire d’El Paso, il avait un jour arrêté et emprisonné la femme de Pancho Villa, Luz Corral Villa, pour avoir tenté de faire passer de l’argent et des armes de l’autre côté de la frontière – encourant du même coup la fureur du Generalissimo, et ses menaces de mort.
Le jeune Lea, lui, avait fait des études moins mouvementées, fait les beaux-arts à Chicago et était devenu illustrateur de renom, notamment pendant la guerre pour Life, revue qui lui a ensuite commandé un long travail sur l’histoire du bétail en Amérique, ce qui l’avait conduit à sillonner les Etats de Sonora et Chihuahua avec Ray Bell et juste un carnet. Plusieurs personnages de The Wonderful Country sont des gens qu’il a rencontrés, auxquels il a parfois été jusqu’à donner le vrai nom, comme Doc Stovall, le rebouteux vétérinaire joué de façon si truculente par Charlie McGraw dans le film.
Un look particulièrement authentique
Le roman, paru chez Little, Brown en 1952 – avec ses assez merveilleuses illustrations (qui rappellent un peu celles de Rockwell Kent) –, avait été sélectionné de justesse par la Literary Guild, mais ne s’était pas aussi bien vendu que son auteur l’avait espéré, comparé au succès fracassant et à l’argent que lui avait rapporté son premier effort littéraire, tant en librairie qu’à l’écran. Il avait en effet fait mouche à sa première tentative en 1949 avec The Brave Bulls, que Robert Rossen avait rapidement adapté pour Columbia. Lea avait été – comme de coutume – invité à Hollywood pour écrire une première mouture du scénario, qui avait fini à la poubelle, selon la même coutume.
Il avait fini par prendre ce monde en grippe, sentiment que son expérience sur The Wonderful Country ne fit rien pour changer. La seule chose qu’il avait appréciée sur The Brave Bulls était de rencontrer Robert Parrish, le monteur du film, qui avait vainement essayé de défendre le roman contre certaines décisions de Rossen et du studio. Les deux hommes étaient devenus amis, et une fois le second roman paru avaient décidé de le porter à l’écran, accord reposant sur une seule poignée de main. Il tentèrent en vain (heureusement) d’attacher Gregory Peck au projet, mais celui-ci, récemment marié, n’avait nulle envie d’emmener son épouse sur un long tournage hasardeux à Durango.
C’est finalement Robert Mitchum et sa compagnie qui prirent le relais, et, aux yeux de Tom Lea tout du moins, aussi tous les bénéfices. L’auteur n’avait peut-être guère apprécié la finition appliquée à son histoire par Robert Ardrey, le scénariste expérimenté engagé par Mitchum lorsqu’il devint évident qu’ils n’obtiendraient jamais de financement sur la version de l’auteur, mais au final le film ne trahit pas le livre. Qu’il s’agisse de la photographie naturaliste de Floyd Crosby et du transplanté mexicain Alex Phillips, des décors et costumes du grand Harry Horner, ou du tournage en extérieurs à Durango et San Miguel de Alliende, tout contribue à un look particulièrement authentique..
Mais l’amertume de Lea s’explique aussi du fait que l’aventure lui avait rapporté très peu d’argent. Parrish avait dû lui avouer que la seule manière de lui en obtenir un peu était de lui faire jouer un petit rôle – celui du barbier, Peebles. Quant à Mitchum, Lea et Parrish apprécièrent certaines de ses suggestions, comme de faire jouer le sergent de cavalerie noir par le champion de base-ball Leroy « Satchel » Paige. A la fois digne et sexy, Paige étoffe un rôle un peu mince dans le scénario.
Lea aimait aussi suffisamment Mitchum pour lui faire don d’un sombrero vintage qui plut tellement à l’acteur qu’il décida de le porter tout au long du film. Lea appréciait nettement moins l’humour particulier et scatologique de la vedette sur le tournage – encore que ses frasques nocturnes aient été nettement éclipsées par celles de son copain Charlie McGraw et ses éternelles caisses de bière. La présence de ce character actor s’est révélée payante, cependant, puisque McGraw vole toutes les scènes dans lesquelles il apparaît.
Parrish castre symboliquement Mitchum
En fait, Mitchum est souvent éclipsé ou diminué tant par le paysage que par son massif cheval noir (un cheval blanc hongre teint en noir nommé Cocaine, celui de Chuck Robertson, qui doublait Mitchum et joue aussi l’homme qui insulte Julie London et que tue Mitchum à la charnière dramatique du film). De même, Mitchum est humilié de façon répétée par les frères Castro, dont le nom de famille devrait être pris en compte. Car en le rendant infirme dès le début de l’histoire, Parrish castre symboliquement Mitchum aussi sûrement que ce que faisait Don Siegel à Clint Eastwood dans Les Proies – même si pour raisons dramatiques, la vedette retrouve un peu de sex-appeal auprès de Julie London. Quant à Pedro Armendariz, il est si merveilleux et précis dans son portrait du dictateur dans toute sa scélératesse légaliste (qui fait écho à celle de tant de politiciens mexicains), que le film ne put jamais être montré au sud de la frontière.
Ce qui est un drôle de sort pour une histoire de frontière : Brady n’appartient à aucun bord, ainsi que le lui rappelle constamment Rucker. C’est avant tout une histoire d’identité et de réinvention, donc une histoire américaine par excellence, dont l’apex est le moment où Brady refuse d’obéir à Cipriano Castro, encourant du même coup sa furie. Bien sûr, le pistolero réussit à s’enfuir, ce qui nous vaut les seules séquences d’action un peu spectaculaires du film. Les descriptions de paysages presque amoureuses dans le livre sont si exactes, et l’oreille de Lea pour les dialogues est tellement sûre, qu’on a souvent cru que le “wonderful country” du titre se référait au Mexique.
Mais une ligne du scénario, peut-être un vestige de la version de Lea, nous décille sur ce point: après que Brady tue Rascon, sa némésis à balafre (un mutique et très effrayant Chester Hayes), il achève son cheval blessé et, selon le script, “se tient sur la berge du fleuve [comme dans les premières minutes du film], contemplant de l’autre côté le ‘wonderful county’ qu’il a finalement gagné. Il pénètre dans l’eau alors que le mot FIN apparaît sur un fondu au noir ».
Plusieurs personnages sont escamotés dans la version filmée
La partie finale du film est très compressée, avec bonheur, et c’est en cela que la version diffère essentiellement du roman. Lea avait toute une partie où Brady voyageait en compagnie d’un berger et trouvait refuge auprès d’un éleveur de chevaux avec qui le pistolero entretient des discussions philosophiques sur le plaisir d’appartenir à un endroit et les simples douceurs de la vie, tels deux vieux schnocks tirés d’un roman de Cormac McCarthy. La prose de Lea est merveilleuse, de ce style raide et presque hiératique dont McCarthy fera plus tard son bois de chauffage – mais elle ralentit aussi l’action, poison fatal pour un film (demandez à Ridley Scott ou aux frères Coen).
Dans la version filmée, de grands pans d’histoire et plusieurs personnages sont escamotés, dont un agitateur craint par les Castro, qui joue un rôle important dans le roman, même si on ne le voit jamais. Même la femme du commandant est différente, pour raisons de censure : dans le roman de Lea elle a la réputation de coucher avec tout ce qui porte deux jambes, et disparaît ignominieusement de l’histoire. Julie London ne pouvait évidemment jouer pareille roulure, même si son rôle reste très sexué.
Mais alors, pourquoi Parrish était-il si amer, lors de la sortie du film? Bertrand Tavernier, qui fut très ami avec lui, m’a expliqué cette attitude:
“Parrish avait été très blessé parce que dans son dos, Mitchum cédant à des caprices de sa secrétaire assistante (et plus ?), l’avait laissé faire des coupes pas très longues en termes de minutages mais qui selon Walter Bernstein (qui écrivit deux scènes avec Julie London dont la dernière, sublime), détruisaient un peu ce que le film avait de ‘novelistic’. Il utilisait ce terme, qui ne veut pas tout à fait dire romanesque. Parrish me disait que cela densifiait le film, le rendait plus abouti, Bernstein que cela l’approfondissait. Et ces coupes, Mitchum les avait faites en secret et pas à la demande du studio. Ladite secrétaire ensuite l’a copieusement volé, selon Bob, et il la maudissait… Je crois qu’il a eu vaguement honte de son attitude, vu les mots chaleureux qu’il envoyait à Parrish. Avec le temps, Bob s’est habitué à cette version, mais regrettait toujours son montage. »
La qualité du livre
Quant à la qualité du livre de Tom Lea, j’aimerais citer in-extenso les commentaires enthousiastes qu’il adressait à son compère de toujours, Jean-Pierre Coursodon – puisqu’ils ont les accents de la découverte émerveillée. Bertrand Tavernier:
“Les qualités du livre, son sens cosmique – présence perpétuelle du vent, de la poussière – ses magnifiques descriptions de paysages font ressortir l’intelligence des partis pris de l’adaptation et du scénario, dans ses ajouts comme dans ses refus. Par exemple ces personnages qui au début viennent des quatre points cardinaux. Idée magnifique mais presque trop littéraire. Et aussi ce personnage de journaliste. Il était difficile dans un récit aussi foisonnant de retenir tout le contexte politique et judiciaire qui est très intéressant dans le roman mais aurait freiné le scénario. En revanche, le meurtre commis par Mitchum est plus fort dans le film et le contexte où il se déroule plus complexe et plus excitant. Grâce à la présence de Mme Colton. Et à la proximité des deux actes de violence.
Justement, le personnage de Julie London est non seulement développé mais pratiquement inventé, et de manière magnifique, dans le film alors que dans le roman il disparaît très vite avant de, brusquement et de manière originale et surprenante, ressurgir à la fin. Ardrey et Parrish se sont inspirés de ce chapitre et ont fabriqué toute une histoire d’amour, finalement fidèle à Lea, dans son désespoir romantique, même s’ils en changent et la chronologie et les protagonistes (dans le livre il ne se passe rien avec Martin Brady).
Le commandant Colton est aussi enrichi dans le film, même si sa fin recoupe celle du livre (de même que les réactions des soldats noirs). Le scénario simplifie et dramatise les rapports avec les Castro, en éliminant un troisième personnage de chef de guerre mexicain. Ses différentes trahisons sont attribuées au frère Castro qui est général. Le personnage de Pedro Armendariz a même presque plus de force dans le film. L’amour du Mexique, l’amitié avec la famille Santana est magnifiquement respectée.
On peut regretter la disparition de quelques répliques, de certains détails mais la complexité du livre a été tout a fait respectée. Et surtout on devient encore plus admiratif de l’intelligence de la
distribution, qualité importante pour un metteur en scène : Charles McGraw, Jay Adler, Albert Dekker, Pedro Armendariz collent de manière magnifique aux descriptions de Lea ; le choix de Gary Merril est une idée de génie. Il n’y a pas un seul personnage qui soit mal ou négligemment distribué. Brady est peut être plus jeune dans le roman (30-34 ans), mais Mitchum apporte tellement à tout cet univers et semble tellement intégré. Là aussi c’est une magnifique idée de casting.”
Parmi les “qualités littéraires” non retenues par le cinéaste, on doit aussi citer ce chapitre extraordinaire où, ou début du roman, Tom Lea amène tous les protagonistes, déjà introduits, à se rencontrer dans la grand rue de Puerto, avec pour fil conducteur un “virevoltant” poussé par le vent (boule de végétation sèche traduite ici par “amarante”, mais qui ne rend pas suffisamment le côté mobile de l’engin – un des accessoires essentiels du western, le tumbleweed). C’est un procédé incroyablement gonflé et peut-être abusif, qui évidemment ne pouvait être approché par le cinéaste. Mais c’est dans ces choix de retenue que Parrish excelle ici, comme le note Tavernier.
Ce fut le dernier commerce entre Tom Lea et Hollywood. Il écrivit encore quelques livres, dont une histoire du King Ranch, le plus vaste du pays, et un excellent roman sur l’après-guerre, paru en 1960, The Primeval Yoke. On trouve aussi à El Paso de nombreuses traces de son œuvre d’artiste, dont le mural Southwest dans l’ancienne bibliothèque municipale. Et deux de ses tableaux les plus célèbres sont en dépôt au musée de la ville : Sarah in the Summertime (sa femme, qui lui a souvent servi de modèle), et Everybody’s Gone to the Wedding, qui dépeint une rue désertée d’un village mexicain qui rappelle celles de la fuite de Brady dans The Wonderful Country.
A la fin du film, après avoir achevé sa monture, Mitchum pose son revolver et son ceinturon à ses côtés et entre dans le Rio Grande, de l’eau jusqu’aux hanches. Vers quel « merveilleux pays« , nous l’ignorons. Beaucoup de westerns ont des tueurs professionnels, qu’ils soient shérifs ou pistoleros, et ils se terminent ainsi également. Mais peu sont aussi laconiques et touchants que celui-ci.
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