Film noir magnifié par la nonchalance de Mastroianni et une certaine modernité.
Après la réédition des Jours comptés d’Elio Petri, voici celle de son premier film, L’Assassin. En théorie, comme son titre l’indique, un film policier.Mais anti-hitchcockien au possible. Pas l’ombre d’un suspense.
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Il y a bien un meurtre et un meurtrier à la clé, mais cela ne compte pas ; le film étant dominé par la nonchalance géniale de Marcello Mastroianni. Seule ressemblance avec le film noir hollywoodien : la structure en flash-backs.
Des bribes du passé proche ou lointain éclairent par petites touches
la personnalité du héros et de la victime (Micheline Presle). Dans le rôle du commissaire patelin et rusé, on retrouve le méconnu Salvo Randone, qui jouera le plombier existentialiste des Jours comptés.
Dramatiquement, le film convainc moyennement, alourdi par des dialogues théâtraux en huis clos. Ce qui le sauve, ce sont des digressions séduisantes.
Comme la scène de la visite du musée (vide) de galères romaines, décor idéal pour la mise en scène du chassé-croisé du latin lover avec deux femmes (sa maîtresse présente et la future).
La certaine modernité du film, nue et froide, contrebalance de loin en loin son intrigue plan-plan.
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