Le réalisateur de “Leto”, accusé de détournements de fonds par la justice russe et assigné à résidence depuis 2017, est libre de ses mouvements à condition qu’il reste sur le territoire.
Leto, l’un des films marquants du Festival de Cannes 2018, avait eu droit à une séance particulièrement émouvante, faisant du long-métrage un symbole politique fort. Son casting, muni d’une pancarte avec le nom du réalisateur Kirill Serebrennikov, avait monté les marches du tapis rouge en signe de protestation contre l’assignation à résidence du réalisateur.
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« Je vais revenir bientôt »
Arrêté dans la nuit du 21 au 22 août 2017, alors qu’il était en plein tournage à Saint-Pétersbourg, le cinéaste est accusé d’avoir détourné 1,7 million d’euros de subventions pour son théâtre. Serebrennikov juge depuis le départ que cette affaire est « absurde ». Le lundi 8 avril, la justice russe le rend à nouveau libre de ses mouvements, même s’il lui est interdit de quitter le territoire.
« Je vais revenir bientôt. Ce n’est pas très facile psychologiquement mais il y a beaucoup de choses à faire. Nous avons des spectacles, des répétitions », a déclaré le réalisateur auprès de l’agence Interfax. L’artiste espère rapidement pouvoir retourner à ses créations, dans l’attente d’un procès. Parmi elles, sa nouvelle pièce, titrée Outside, devrait être présentée au festival d’Avignon.
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