Evocation lourdingue d’un drame national polonais.
En 1941, près de Katyn, en Pologne, les nazis mettent au jour des charniers contenant plus de 14 000 cadavres d’officiers, d’intellectuels et d’étudiants polonais. Pendant des décennies, Allemands et Soviétiques se rejettent la responsabilité du massacre. En 1990, Mikhaïl Gorbatchev reconnaît que le NKVD, sur ordre de Staline, en est bien l’auteur. A travers le portrait d’officiers polonais et de leurs familles, Andrzej Wajda, figure emblématique du cinéma polonais (et dont le père fut tué à Katyn), met en images la façon dont a été perpétré ce drame national. On comprend ce qu’il a voulu réaliser : une sorte de tombeau à des soldats tués par traîtrise. Hélas, son lyrisme se teinte dès les premiers plans d’un académisme empesé et d’une religiosité (un peu nationaliste) dont il ne se débarrassera jamais.
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