Leonardo DiCaprio et Kate Winslet enfin réunis dans Les Noces Rebelles de Sam Mendes, onze ans après Titanic.
Un couple qui se retrouve au cinéma à plusieurs films et années d’intervalle, cela s’est déjà produit, selon différentes variations. Cas d’espèce, Un homme et une femme : vingt ans déjà, où le romantique Claude Lelouch organisait les retrouvailles entre Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, reprenant leurs personnages légendaires. On pense aussi à la saga Doinel et aux divers épisodes liant puis déliant Claude Jade et Jean-Pierre Léaud. Truffaut ramène à notre souvenir la façon plus subtile et indirecte d’André Téchiné réunissant Catherine Deneuve et Gérard Depardieu dans Les Temps qui changent, un film nécessairement habité par Le Dernier Métro ; car si les temps et les personnages changeaient, les acteurs étaient bien les mêmes près de vingt-cinq ans après, et avec de nombreux films au compteur. L’émotion des retrouvailles en était peut-être encore plus forte, car plus flottante, plus indicible, plus inassignable, moins assénée que dans le Lelouch – retrouvailles d’acteurs, pas de personnages, donc en deçà de la fiction, retrouvailles spectrales travaillant dans les replis des souvenirs des acteurs et de la mémoire des spectateurs.
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En choisissant Kate Winslet et Leonardo DiCaprio pour incarner le couple en décomposition des Noces rebelles, Sam Mendes et son directeur de casting ont eu le même genre de coup de génie que Téchiné, mais décuplé à l’aune de la puissance du cinéma américain et des mythes universels que sont Titanic le bateau, le naufrage et le film de James Cameron. Non seulement ils assuraient l’affiche de leur film, mais, surtout, ils renvoyaient au plus gros succès de l’histoire du cinéma en surfant sur le gigantesque effet Titanic dix ans après.
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