Alors que sort le film pour lequel elle a été oscarisée, The Reader, retour sur la carrière de Kate Winslet : ou comment entre rôles costumés et personnages idéalistes, l’actrice britannique a réussi à gagner en profondeur.
1994
Créatures célestes de Peter Jackson
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Elle n’a même pas fêté ses 20 ans que Kate Winslet se fait déjà remarquer dans ce film de Peter Jackson avec son rôle d’adolescente hors normes. Le long-métrage, inspiré d’un fait divers, raconte l’histoire d’amour entre deux jeunes filles dans la société corsetée de la Nouvelle-Zélande des années 50. Le rôle de Pauline augure des choix à venir de l’actrice : elle incarnera souvent des personnages en rupture avec leur environnement (comme dans Titanic, Holy Smoke ou Little Children). Sa carrière britannique est lancée.
1995
Raisons et sentiments d’Ang Lee
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En parallèle, Kate Winslet part à la conquête d’Hollywood. Ses premiers pas en territoire américain se feront avec le Taïwanais Ang Lee, réalisateur déjà reconnu et récompensé notamment d’un Ours d’or à Berlin pour Garçon d’honneur. Avec Raison et sentiments, grand film sentimental en costumes où elle joue aux côtés d’Emma Thompson et Hugh Grant, Kate Winslet choisit une valeur sûre pour initier sa trajectoire américaine. Le choix s’avère judicieux : elle gagne en 1995, à 20 ans, un Golden Globe pour son rôle et est nommée aux oscars.
1996
Jude de Michael Winterbottom
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La mode du XIXème convient décidément très bien à l’actrice puisqu’elle tourne à nouveau en costume dans Jude. Sa prédilection pour les personnages un peu rebelles ne se dément pas : elle interprète une jeune amoureuse qui rompt avec les carcans imposés et fait scandale. Amour, passion, pression sociale et tragédie, des thématiques comme autant de pistes pour dessiner les contours de son prochain grand rôle…
1997
Titanic de James Cameron
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Le prochain grand rôle étant celui de Rose DeWitt Bukater, la jeune bourgeoise qui s’enamoure, en même temps que des millions d’adolescentes, du garçon des rues joué par Leonardo DiCaprio. Le couple ainsi crée par James Cameron – rôdé aux super productions (deux Terminator et Aliens le retour) – devient presque une icône. La machine s’emballe et décolle avec ce blockbuster qui réunit tous les ingrédients du film romantique hollywoodien. La recette fonctionne : le film demeure aujourd’hui numéro un du box-office mondial et récoltera 11 oscars. Kate Winslet est à nouveau nommée aux oscars et accède à la notoriété mondiale.
1999
Holy Smoke de Jane Campion
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Après l’énorme succès de Titanic, l’actrice s’éloigne un peu des grands studios et étoffe sa filmographie avec des productions plus modestes comme Marrakesh Express (Gillies MacKinnon, 1999) et Holy Smoke. Ce film de Jane Campion raconte le parcours mystique d’une jeune anglaise un peu paumée partie en Inde. Elle vivra un amour passionné avec celui engagé pour la ramener dans le droit chemin. L’homme en question est incarné par le charismatique Harvey Keitel.
2004
Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry
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La légitimité que Kate Winslet cherche hors des grandes productions américaines l’amène à tourner avec un réalisateur au monde bien particulier : le Français Michel Gondry. Avec Eternal Sunshine of the Spotless Mind – histoire d’un homme qui veut effacer tous les souvenirs qu’il a d’une histoire d’amour douloureuse – Kate montre qu’elle est capable de se glisser dans des univers moins conventionnels (tout comme avec Holy Smoke). Toujours dans la course mais pas encore en tête du peloton, Kate est là encore nommée aux oscars.
2006
Les Fous du roi de Steven Zaillian
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En attendant la récompense ultime, la comédienne joue mais ne gagne pas toujours. Elle incarne dans ce film politique l’amour de jeunesse de Jude Law. Malgré un casting alléchant – Sean Penn et Jude Law – le film de Zaillian ne convainc ni la critique ni le public.
2006
Little Children de Todd Field
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Après Eternal Sunshine of the Spotless Mind, les années 2000 marquent pour Kate Winslet l’arrivée de personnages plus matures, moins romantiques comme l’ont pu être ceux de ses différents films d’époque. Dans Little Children, elle incarne une femme au foyer qui s’ennuie dans une banlieue américaine de la middle class. Le personnage entame alors une liaison avec l’un de ses voisins. Pendant ce temps, un pédophile s’installe dans le quartier…
2009
Les Noces rebelles de Sam Mendes
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Kate Winslet retrouve un rôle de femme insatisfaite et surtout retrouve son partenaire Leonardo DiCaprio, onze ans après Titanic. Filmée par son mari, Sam Mendes, elle interprète ce qu’aurait pu devenir la Rose de Titanic si elle avait pu vivre son histoire d’amour : désabusée, tournée vers le passé et ses désirs inasouvis. Son interprétation de cette femme qui s’est perdue dans les compromis puis les compromissions est saluée par les spectateurs et les professionnels. Installée aux Etats-Unis depuis belle lurette, Kate confirme son statut de star américaine.
2009
The Reader de Stephen Daldry
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Après un certain nombre de nominations, Kate Winslet obtient enfin la statuette si souvent approchée : l’oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans The Reader. Elle y interprète avec un jeu plus brut qu’à l’accoutumé, dans l’Allemagne de l’après-guerre, une femme modeste au passé odieux qui vit une passion éphémère avec un adolescent.
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