Deux films maîtrisés et emplis de poésie du cinéaste kazakh. Doriane Films a réuni sur un seul DVD les deux premiers films de Darejan Omirbaev, révélation majeure de ces dix dernières années, issu d’un pays qui ne nous envoie pas souvent de nouvelles cinématographiques (et de nouvelles tout court) : le Kazakhstan. C’est paradoxalement de […]
Deux films maîtrisés et emplis de poésie du cinéaste kazakh.
Doriane Films a réuni sur un seul DVD les deux premiers films de Darejan Omirbaev, révélation majeure de ces dix dernières années, issu d’un pays qui ne nous envoie pas souvent de nouvelles cinématographiques (et de nouvelles tout court) : le Kazakhstan. C’est paradoxalement de cette terre lointaine qu’a surgi un jeune cinéaste capable de gérer l’héritage écrasant de l’écriture filmique de Robert Bresson.
Kaïrat et Kardiogramma sont des films en tous points remarquables. Le premier suit l’errance d’un jeune garçon dans une ville où il est venu apprendre un métier, conducteur d’autobus. Le second évoque les souvenirs d’enfance du cinéaste, villageois du Kazakhstan de santé fragile et ne parlant que sa langue natale, envoyé dans un sanatorium où l’on ne parle que le russe.
Ce sont des films sobres, tendus et épurés, où des incursions oniriques et des plages d’émotion surgissent sans le moindre effet factice. Omirbaev aime les silences, les regards et les temps morts sans jamais sombrer dans le maniérisme, la sécheresse et l’ennui. La maîtrise impressionnante de sa mise en scène n’empêche jamais que souffle sur l’œuvre un vent de poésie et de liberté.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}