Pop et provoc, « Dear White People », le premier film de Justin Simien, scrute l’Amérique postraciale.
Sereinement mais avec fermeté, Justin Simien affirme qu’il ne sera pas le nouveau Spike Lee : “Je ne veux pas devenir un porte-voix. J’ai un tas de projets en tête qui n’ont rien à voir avec le racisme. Faire ce film était une sorte de catharsis et maintenant je veux passer à autre chose.”
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Ce film, c’est Dear White People, un étonnant campus movie, sexy et politique, qui a suscité des controverses depuis sa sélection au festival de Sundance, où il réveilla le débat sur la question raciale. Inspiré de l’histoire du cinéaste, un enfant de la middle class qui fit l’expérience de la discrimination à la fac, le film fait la satire d’une Amérique aux prises avec les conflits identitaires. Mais sans faire la morale. “Je déteste ces films dogmatiques, qui nous disent quoi penser. Quand je lis les critiques sur Dear White People, je suis heureux qu’il y ait du débat. C’était mon intention : refléter une période complexe où le racisme a pris des formes nouvelles, plus insidieuses”, explique ce jeune auteur, dont le style pop et l’humour provocateur lui valent déjà le statut de future star du cinéma indé US.
Dear White People de Justin Simien, avec Tyler James Williams Tessa Thompson, Dennis Haysbert (E.-U., 2014, 1 h 50). En salle le 25 mars
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