De l’influence d’une éclipse sur un panel de banlieusards à Long Island, et de l’influence de L’Eclipse d’Antonioni sur un cinéaste américain débutant. Judy Berlin commence en effet par une réplique presque conforme des derniers et célèbres plans du chef-d’oeuvre d’Antonioni. Après ce pastiche générique, Mendelsohn peuple sa banlieue de trois générations connectées par le […]
De l’influence d’une éclipse sur un panel de banlieusards à Long Island, et de l’influence de L’Eclipse d’Antonioni sur un cinéaste américain débutant. Judy Berlin commence en effet par une réplique presque conforme des derniers et célèbres plans du chef-d’oeuvre d’Antonioni. Après ce pastiche générique, Mendelsohn peuple sa banlieue de trois générations connectées par le fait que ses héros trop ordinaires n’ont jamais quitté leur petit univers étriqué. Des vies routinières qui vont se lézarder pour le meilleur et surtout pour le pire à l’occasion d’une éclipse totale de soleil.
Ebauches d’histoires d’amour, ruptures, folie douce avec, dans le rôle de l’observateur, un jeune intellectuel timide, double transparent du cinéaste, qui projette de faire un documentaire, « sans aucun sarcasme », sur la vie quotidienne des gens qu’il croise depuis son enfance. Il va également rencontrer par hasard une ancienne camarade de classe, Judy Berlin, une fille simple qui rêve de partir à Los Angeles pour devenir star.
Il y a dans ce film des qualités, et la direction d’acteur n’est pas la moindre, mais aussi des idées un peu lourdes (notamment le personnage de l’apprenti réalisateur, dont le discours ressemble à une déclaration d’intention de Mendelsohn) et, surtout, un héritage à chercher du côté de Woody Allen (un humour vache pas très heureux et un typage systématique des protagonistes). Plombé par tant de références, le film a du mal à être autre chose qu’un exercice sans réelle originalité.
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