Dans l’Angleterre victorienne, un jeune maçon mal marié s’entiche de sa cousine. Ils s’exposent à l’opprobre de leur entourage. Le (trop?) prolifique Michael Winterbottom adapte Jude l’obscur, roman sulfureux de Thomas Hardy, au point que, face à la réception critique, ce dernier en abandonna la prose. L’angle est ici réaliste (veine pas forcément heureuse de […]
Dans l’Angleterre victorienne, un jeune maçon mal marié s’entiche de sa cousine. Ils s’exposent à l’opprobre de leur entourage. Le (trop?) prolifique Michael Winterbottom adapte Jude l’obscur, roman sulfureux de Thomas Hardy, au point que, face à la réception critique, ce dernier en abandonna la prose. L’angle est ici réaliste (veine pas forcément heureuse de son auteur : voir The Road to Guantanamo et Un cœur invaincu), mais contextualisé dans une époque répressive, donne une grande force à l’ensemble : l’amour y est ici cru, frontal. Une certaine séquence d’accouchement reste dans les mémoires. Plus que son héros un peu falot, c’est Kate Winslet qui, en cousine libérée, porte le film avec incandescence. L’actrice y peaufinait déjà son rôle de jeune femme du XXe siècle dans Titanic, toujours droite et sublime même prise dans la tragédie.
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(Critique parue dans le supplément au n°646 des Inrockuptibles, Les 40 ans de la Quinzaine)
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