On retrouve Marilou et Philippe trois ans plus tard, toujours à la retraite mais cette fois-ci au Portugal et dans une suite de gags aussi attendus que plats.
Après un premier volet au million et des poussières de spectateurs·trices en 2019, voici Joyeuse retraite, numéro 2, soit Michèle Laroque et Thierry Lhermite, en jeunes retraité·es sexy faisant face aux turpitudes et autres rebondissements qu’offre cette période, d’ordinaire paisible, de la vie. Ici, le couple de sexagénaire bourgeois se retrouve catapulté au Portugal où il vient d’acheter une somptueuse villa (du moins c’est ce qu’il croit), pour l’offrir à sa progéniture, et sans doute aussi bénéficier en loucedé d’une exonération fiscale.
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Évidemment à leur arrivée, le duo accompagné de leur belle fille et de son bambin, de leurs deux autres petits enfants et d’un cousin empoté et moustachu, se retrouve bien embêté quand la maison rêvée se révèle être un chantier planté sur un lopin de terre où déambule un âne hagard. De cette intrigue chaotique, Fabrice Bracq ne tire qu’une succession de situations brinquebalantes mais à l’exécution très appliquées. Toute aspiration au comique et à la moindre fantaisie se retrouve ainsi paralysée par la platitude et la pauvreté d’une écriture et d’une mise en scène engloutie sous une armada de plans aériens tout droits sortis d’un spot publicitaire. Cette forme de neutralité de la forme qui voudrait, sans doute, viser une certaine forme d’universalité, cache en réalité mal un formatage tout sauf inclusif d’un film piloté comme un objet consumériste sans divertissement.
Traversée du vide
Joyeuse Retraite 2 réfléchit à la nouvelle condition d’étranger de ces deux protagonistes mais sur un mode goguenard essoré, avec sa panoplie de prototypes : du jeune et beau maçon portugais à l’accent à couper au couteau aux flics véreux en passant par une petite et adorable mamie Rosa. Chaque séquence fait l’effet d’un passe-temps, d’une petite récréation bien ennuyeuse qui n’aurait d’autre but que de rejoindre (mais pas trop vite tout de même il s’agit de faire un film) un dénouement on ne peut plus conventionnel.
De ce jeu de récitation et d’addition, n’émerge que la sensation d’une laborieuse traversée du vide.
Joyeuse retraite 2 de Fabrice Bracq avec Michèle Laroque, Thierry Lhermitte, Nicole Ferroni…
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