L’histoire d’un type pas si simple dans une Argentine du bout du monde.
Quel joli et drôle de film… À l’inverse de la plupart des films, c’est l’histoire d’un type, Marco, la cinquantaine, qu’on va rapidement apprendre à connaître (représentant, il est alcoolique abstinent), mais dont on ne saura plus trop quoi penser à la fin.
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Marco sourit tout le temps et a décidé de prendre des vacances en Patagonie afin d’y apprendre à pêcher le requin. Mais Marco a un autre but, inavoué : renouer avec une personne qui lui est chère (nous n’en dirons pas plus car le film distille habilement les éléments qui font avancer le récit et attisent la curiosité et l’intérêt).
Ce Marco, toujours souriant, a donc l’air très sympathique. Aimable et réservé, il se livre assez facilement dès qu’on l’interroge. Il va rencontrer notamment un entraîneur de boxe qui ressemble à Maradona avec cinquante kilos de plus et qui accompagne sa jeune protégée du moment dans une Argentine du bout du monde.
Petit à petit, au hasard de ses rencontres (la plupart interprétées par des non-acteurs, dans leur propre rôle), Marco va réussir à établir un contact.
Et puis il part à la pêche. Soudain, toutes ses peurs semblent se réveiller.
Mais quelles sont ses craintes, de quoi souffre-t-il réellement ? De sa solitude ou d’une culpabilité indicible ? Marco va retrouver la personne qu’il cherchait. Gêne, attendrissements, souvenirs : des sentiments contradictoires remontent violemment. À la fin du film, on ne sait plus rien de cet homme qui semblait si simple : est-il bon, est-il méchant ? Est-il un salaud repenti ou un manipulateur habile ? Qu’importe.
En musique, on dit qu’il existe deux types de mélodistes : ceux qui vont
vers la simplicité, et ceux qui vont vers la complexité. Carlos Sorín appartient à la seconde catégorie.
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