Vincent Macaigne, Vincent Macaigne mais aussi Vincent Macaigne.
Trouvaille : après huit nuits de trois heures, en faire une de cinq vous procure l’impression évidemment bidon de vous envoyer une grasse mat’ de rêve, et vous repartez intégralement requinqué. Mais ce n’est pas ce que je voulais vous raconter. D’abord, un peu d’architecture.
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Je vois que vous avez mélangé plusieurs styles.
Mardi, je harcèle notre ancien camarade Inrocks Basile Lemaire, passé depuis à l’ennemi chez Télérama, pour qu’il m’accompagne le soir à la Villa Schweppes où joue le duo Polo & Pan. Il décline ma proposition au prétexte d’une grosse interview le lendemain matin. J’y vais finalement avec le metteur en scène Vincent Macaigne, qui présente à l’ACID son long-métrage Pour le réconfort, afin de faire un peu de gym tonic et, éventuellement, prémâcher le travail de l’entretien que nous avons prévu de faire avec lui mercredi.
La gym tonic de la Villa Schweppes.
On passe une très bonne soirée où Vincent m’explique notamment comment il s’est retrouvé récemment sur un plan immobilier totalement impérial avant de totalement baliser dans son appart de 100 m2 loué pour une bouchée de pain et de retourner dans une cage à lapin bien plus réconfortante. La nuit est courte et le lendemain, surprise à mon arrivée au junket Macaigne : c’est Basile qui est en train de le filmer, j’ai donc picolé toute la nuit avec le type dont il a utilisé l’interview comme alibi pour ne pas venir picoler avec moi. Vous suivez ?
La grosse interview de Basile Lemaire.
En fin de journée, je suis invité au blind test du Nova Club animé par David Blot, où j’affronte le rédac chef de So Film Jean-Vic Chapuis autour d’un choix de musique de film. Je caracole en tête pendant toute la partie en reconnaissant notamment le Nightcall de Kavinsky dès le petit grésillement introductif et en sortant le nom du réalisateur du Livre de la Jungle (Wolfgang Reitherman, ne me testez pas sur Disney), pour finalement me faire coiffer au poteau à la dernière seconde et céder la victoire. Je signale avant de quitter les lieux de rage à David Blot que je m’apprête à boire un verre à l’apéro du film de Vincent Macaigne, qui interprétait justement son rôle à lui dans la fresque french touch Eden de Mia Hansen-Love. « Ah bah salue moi », me répond-il. Oui, mais arrêtez aussi de me poursuivre s’il vous plait.
L’événement du soir, c’est toujours chez le limonadier à Villa, et c’est un peu attendu : un certain IAM dont nous allons, avec Basile Lemaire (qui ne va pas me faire le coup une deuxième fois), découvrir les morceaux. Sans blague, la setlist assure le fan service dont nous rêvions : la quasi-totalité de L’École du micro d’argent y passe. Je tente par deux fois de slamer mais les vigiles m’en empêchent, ce qui m’étonne car au début des années 80 je me souviens des soirées où l’ambiance était chaude et les mecs enfin bref, vous avez pigé la référence.
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La nuit se termine au Baron et sera courte également. Malheureusement, on me prévient au réveil que j’ai du me cogner sur un truc car j’ai le front plein de sang et j’ai d’ailleurs un peu salopé les draps. Aucun souvenir de ce qui a pu m’arriver, mais regrets d’avoir nettoyé la plaie : à la vue des visages gonflés, bleuis, tuméfiés du sublimissime Good Time des frères Safdie à la projo du matin (mon chouchou indépassable du festival), je me dis qu’on aurait pu me prendre pour un acteur du film.
Bref, le soir c’est Jacky Goldberg qui va porter les couleurs de la rédac au blind test de Nova. Il explose le score avec notamment une séquence Jackie Brown ahurissante enchainant titre du film, du morceau, nom du réalisateur, du producteur, du compositeur des soixante-quatorze versions et de la remplaçante du troisième violon, mais perd en une seconde ma sympathie en se foutant de ma gueule juste avant de rendre l’antenne : « il avait fait combien Théo Ribeton ? »
Tastes like victory.
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