Fort Boyard, Titanic, scooters disparus et shopping improvisé.
La fête de la semaine de la Critique, habituellement incontournable, aurait pu mieux se passer niveau musique et cocktails (qui contenaient des mystérieux fruits en forme de globes oculaires avec lesquels j’ai pu jouer un peu), mais a été sauvée par une anecdote savoureuse.
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Elle vient de Niels Schneider, qui m’attrape par le bras pour s’excuser de son comportement avec mon « collègue des Inrocks ». Voyant que je n’ai pas la référence, il m’explique qu’il était hier soir au Baron en train de faire la queue pour les toilettes, et qu’un type qui n’arrêtait pas de répéter qu’il bossait aux Inrocks s’est mis en tête de doubler tout le monde en hurlant, avant d’apostropher le pauvre Schneider pour lui cracher des insultes à la gueule, sur lui et sur Xavier Dolan (« il ne mérite pas de vivre »), jusqu’à ce que Niels décide de lui renverser son verre entier sur la gueule, laissant le type se barrer dans une colère noire. Problème : on n’a absolument aucune idée de qui ça peut être.
Le lendemain, pendant que Jean-Marc part à la fourrière chercher son scooter de location embarqué par les bidasses de la Croisette à cause d’un stationnement audacieux (on a dit pas sur les marches, Jean-Marc), il m’arrive une mésaventure : je suis refusé à la projo du Hong Sang-soo cinq minutes avant son lancement parce que je m’y suis pointé en short. Je vous rappelle qu’on m’a déjà dégagé à cause d’un skate, alors qu’on ne vienne pas m’accuser de prendre à la légère l’infiltration du cool au Palais. Bref : après avoir envisagé des options comme « trouver un pote en pantalon et échanger », je décide de sprinter rue d’Antibes à la recherche d’un fute et je reviens. La mission a réussi, le chino est correct et j’aimerais adresser une pensée émue au vendeur de la boutique Célio. Team work célébré par Libé dès le lendemain :
Le soir, c’est la fête Inrocks et Nova sur le bateau Arte, ça en fait de la culture hein ? Avec toute la clique de Télérama qui s’est pointée en plus, le rafiot a failli couler. On se demandait d’ailleurs, avec Toma Clarac de GQ et Constance Dovergne de Vanity Fair, si en cas de naufrage on évacuerait en priorité les accréditations les plus prestigieuses, genre « les blanches et les roses pastilles d’abord », laissant les bleus entamer un petit quatuor à cordes ? Bref, j’ai joué la carte de la sécurité en remettant le pied à quai, pour retrouver une des meilleurs teufs de ce festival (again) : celle du film Kiss & Cry, que j’ai fait semblant d’avoir vu afin de m’assurer l’entrée dans une espèce d’immense fort labyrinthique en vieille pierre sis au sommet du centre historique. Le genre d’endroits qui vous donne plutôt envie de récupérer des mots de passe dans des boîtes remplies de serpents ou de compter des clés avec des personnes de petite taille. Je m’échappe à 4 heures après avoir remis la somme réunie à une association caritative. On me dit que j’ai bien fait : ça s’est terminé au petit matin sur une chute qui a failli envoyer un festoyeur aux urgences (sacré Olivier Minne !), et je n’ai retrouvé aucun de mes amis à la séance du lendemain matin du film de Naomi Kawase. Tant mieux pour eux ?
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