Chronique du quotidien d’un rappeur en banlieue de Tel-Aviv.
Dans la ville de Lod, banlieue de Tel-Aviv, cohabitent Israéliens juifs et arabes. Udi Aloni s’est intéressé à cette population mélangée malgré toutes les vicissitudes historiques et politiques locales.
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Le héros est un certain Kareem, figure locale du rap, filmé dans son quotidien entre concerts, amourettes, rapports aux parents et débrouille des quartiers populaires. Kareem est joué par Tamer Nafar, authentique rappeur de Lod, alors que beaucoup des seconds rôles sont tenus par ses amis de la scène rap.
Un ancrage documentaire qui fait le prix de cette chronique nous instruisant que si les gouvernements de la région (singulièrement celui d’Israël) s’entêtent dans un statu quo inique, certains habitants n’attendent pas et vivent au quotidien la paix et la mixité ethnique, religieuse ou culturelle. Une double émancipation est ici à l’œuvre : celle de Juifs et d’Arabes qui vivent ensemble malgré tout et celle d’une jeunesse qui s’affranchit des conservatismes de ses ascendants.
Jonction 48 rappelle que le cinéma israélien est souvent israélo-palestinien et en première ligne de la contestation de l’ordre établi.
Jonction 48 d’Udi Aloni (Isr., E.-U., All., 2016, 1 h 36)
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