Johnny Mad Dog

 Par quel bout cinématographique prendre une réalité aussi sordide que celle des enfants guerriers en Afrique ? Jean-Stéphane Sauvaire choisit de placer sur un dérangeant piédestal esthétique la violence qui anime ces gosses livrés à la barbarie dès le plus jeune âge : certes, chacun d’entre eux se prend pour un acteur, porte un nom de scène – Small Devil, No Good Advice – et des accessoires théâtraux ; est-ce une raison pour placer le film (produit par Kassovitz) dans une logique de grand spectacle hollywoodien ? Cet amalgame entre le trip “jeu de rôle” qui anime ces jeunes guérilleros et le point de vue de la mise en scène au style élégamment cru, influencé par les jeux vidéo, donne l’impression d’une fascination formelle pour cet enfer, malvenue de la part du réalisateur.      

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