Le maître de l’horreur John Carpenter a livré ses impressions quant au remake de son slasher culte « Halloween » par Rob Zombie en 2007, et à sa suite sortie en 2009, et il ne mâche pas ses mots.
Le maître de l’horreur John Carpenter (Christine, The Thing, Le Prince des ténèbres) a beau s’être retiré des plateaux de cinéma pour se consacrer à la musique, il garde un rapport très fort à ses films. Lors d’une rencontre avec des étudiants de la New York Film Academy, il a donné ses impressions quant au remake de son classique Halloween, la nuit des masques réalisé par Rob Zombie en 2007.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Plus que sur les qualités intrinsèques de cette version actualisée des dérives meurtrières de Michael Myers, c’est sur le comportement de Rob Zombie et ses déclarations concernant la production de son film que le vieux maître s’emporte :
« Il a menti à mon propos, en disant que j’avais été froid avec lui quand il m’a annoncé son intention de faire un remake de mon film. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Je lui ai dit : » fais ton propre film, mec, c’est ton matériau à présent. Ne t’en fais pas pour moi’. J’ai été extrêmement encourageant, et je ne sais pas pourquoi cette petite merde a menti. »
Une approche narrative critiquable
A propos des choix narratifs et esthétiques du remake et de sa suite parue en 2009, « Big John » considère que son cadet a brisé une part de mystère et de peur primaire en faisant le choix d’explorer plus en profondeur le passé et la psychologie du tueur au masque de chair humaine Michael Myers. Il pense également que l’acteur choisi pour le rôle était trop imposant et inhumain pour être crédible.
Le film original, sorti en 1978, mettait en scène la course poursuite sanglante entre un tueur évadé d’un asile psychiatrique et une jeune baby-sitter le soir d’Halloween. En déployant une vision minimale et très hitchcockienne de l’horreur ménageant une lente montée de la tension, ce long métrage indépendant a été un immense succès, et a lancé la carrière de Jamie Lee Curtis. Son remake explore quant à lui une voie plus psychologique mais également plus hallucinée, qui en fait une réactualisation critiquée mais novatrice de l’oeuvre de Carpenter.
{"type":"Banniere-Basse"}