A l’affiche de Vivarium de Lorcan Finnegan, Jesse Eisenberg était à Cannes l’an dernier et nous l’y avons rencontré pour parler de son nouveau film à mi-chemin entre l’horreur et la science-fiction
Fidèle à lui-même : c’est décidément, quinze ans après son apparition dans le paysage hollywoodien (dans Le Village de Shyamalan, puis dans Les Berkman se séparent), ce qui ressort à chaque apparition de Jesse Eisenberg, que ce soit sur un écran (pas du genre à s’oublier derrière un masque), dans un hôtel new-yorkais (où nous l’avions interviewé il y a trois ans pour Café Society de Woody Allen), ou sur une plage cannoise, pour la promotion de son dernier film, sélectionné à la Semaine de la critique, Vivarium (de Lorcan Finnegan).
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Fidèle à lui-même donc, c’est-à-dire affable et concentré, attachant et cérébral. Il débute lui-même l’interview par des questions à l’intervieweur, sur l’origine de son nom de famille (qui se trouve être identique à la sienne), avant d’apparaître troublé lorsqu’il réalise que cette même conversation avait déjà eu lieu trois ans auparavant…
Troublé par la répétition, c’est précisément ce qui lui arrive dans Vivarium, mais à une tout autre échelle : dans un lotissement où toutes les maisons se ressemblent, il se retrouve piégé, avec sa fiancée (excellente Imogen Poots, qu’Eisenberg décrit comme sa “bonne copine”), condamné à revivre la même journée déprimante, sans autre compagnie que celle d’un enfant déposé devant leur porte, grandissant à vue d’œil, et que les deux tourtereaux vont devoir élever s’ils veulent sortir de là.
Ce pitch de science-fiction lo-fi, qui aurait pu être un épisode de Black Mirror, de La Quatrième Dimension ou du Prisonnier, l’a d’abord “séduit par son abstraction, son ancrage dans une esthétique 60’s et ses implications existentielles”. Soit le cauchemar absolu pour des millennials biberonnés à l’individualisme différentialiste.
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