Débutées ce lundi 6 novembre, les révélations des “Paradise Papers” n’en finissent plus de s’allonger et de se détailler. Après la reine d’Angleterre ou le chanteur Bono, c’est au tour du réalisateur Jean-Jacques Annaud d’apparaître, ce mercredi 8 novembre, dans les enquêtes du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
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Pour Jean-Jacques Annaud, tout commence en 1997, alors que sort son film Sept ans au Tibet. Dix jours avant la sortie du film aux États-Unis, Jean-Jacques Annaud crée un « trust », basé sur l’île de Guernesey et nommé Los Condores Trust, dont la configuration ne permet pas de remonter directement à lui. Au cœur de ce mécanisme financier, on retrouve une société écran: Uspallata Limited, dont le nom fait référence au village argentin où le réalisateur français vient de tourner Sept ans au Tibet, après s’être vu interdire par la Chine de tourner dans les montagnes du Tibet.
Un montage financier international
Après le succès de Sept ans au Tibet, qui engrangera presque 140 millions de dollars de recettes, le trust de Jean-Jacques Annaud évolue. La société écran Upsallata Limited est déplacée quelques années après aux îles Vierges britanniques tandis que Los Condores Trust est transféré, lui, aux îles Caïmans en 2007, où il est géré par la société Appleby.
En 2015, alors que Jean-Jacques Annaud vient de tourner en Chine son nouveau film Le Dernier Loup, la société Upsallata est liquidée, et une somme de 1,33 million d’euros est versée à une nouvelle société : Gingko Holdings Limited (anciennement Rising Dragons Limited), installée à Hong-Kong. Le reste de l’argent contenu dans Upsallata est, lui, transféré vers la société californienne de production du réalisateur, filiale d’une société-mère située dans l’Etat américain du Delaware, qui est considéré comme un paradis fiscal.
Une situation régularisée
Informé par le journal Le Monde et par la cellule d’investigation de Radio France avant la publications de ces révélations, Jean-Jacques Annaud aurait régularisé sa situation. Il aurait contacté la cellule de régularisation du ministère des Finances et déclaré ses avoirs auprès du fisc français.
Rappelons que Jean-Jacques Annaud tourne actuellement l’adaptation du roman de Joël Dicker, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, sous la forme d’une série franco-américaine produite par TF1 et MGM Studio.
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