Du 15 au 26 novembre prochain, l’institution parisienne rendra hommage au cinéaste-poète mort il y a 60 ans. Le cycle comprendra aussi bien ses réalisations que son oeuvre de scénariste et de dialoguiste.
Le 11 octobre dernier marquait le 60ème anniversaire de la disparition de Jean Cocteau. Si son oeuvre de cinéaste est relativement ressérée, celle-ci compte parmi les plus importantes et influentes du cinéma français. Le cycle organisé par la Cinémathèque française, du 15 au 26 novembre à Paris, permettra ainsi de (re)découvrir sur grand écran ses joyaux les plus resplendissants, comme Le Sang d’un poète, La Belle et la Bête, Orphée et Le Testament d’Orphée.
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Onirisme artisanal
Comme aucun autre, Cocteau a fait du cinéma l’art de se déplacer dans l’espace des rêves, où des trucages artisanaux (inversion du défilement de la pellicule, le costume de Jean Marais dans La Belle et la Bête, le miroir liquide du Sang d’un poète, etc.) suffisent à faire plier la réalité pour l’ouvrir à un onirisime hypnotique. Outre ces chefs-d’oeuvre, ses films plus méconnus seront également projetés, comme L’Aigle à deux têtes ou ses courts-métrages Jean Cocteau s’adresse à l’an 2000 et La Villa Santo Sospir. Afin de se préparer au mieux à la redécouverte de cette “hémorragie poétique”, on vous conseille de réécouter Philippe Azoury (co-auteur du livre Cocteau et le cinéma, désordres (2003) avec Jean-Marc Lalanne, rédacteur en chef cinéma aux Inrocks) au micro de France Culture pour l’épisode “Cocteau fait du cinéma” de l’émission La Compagnie des oeuvres.
La Cinémathèque a aussi eu la bonne idée de réunir dans ce cycle son œuvre souvent négligée de scénariste et de dialoguiste. Les projections d’Amore de Roberto Rossellini, des Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson, des Enfants terribles de Jean-Pierre Melville ou du Baron fantôme de Serge de Poligny permettront ainsi d’approfondir et de complexifier l’idée que l’on se fait du rapport de Cocteau au cinéma. Enfin, des séances “Autour de Jean Cocteau” réuniront des films rares, souvent adaptés des textes de l’écrivain, comme Anna, la bonne de Claude Jutra, Charlotte et son jules de Jean-Luc Godard ou encore Le Bel indifférent de Jacques Demy.
Tous les détails de la programmation sont à retrouver sur le site de La Cinémathèque française.
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