Depardieu fascine dans une énorme daube. Une de plus.
“Parasite : organisme animal ou végétal qui vit aux dépens d’un autre, lui portant préjudice, mais sans le détruire”, dit Le Petit Robert. Depuis le XXe siècle, on sait aussi que les parasites peuvent avoir une influence bénéfique sur la vie de leur hôte.
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C’est ce qui arrive au nouveau film de Bruno Chiche (Hell et Barnie et ses petites contrariétés). Il est parasité par son interprète principal, Gérard Depardieu, qui s’y installe comme en territoire conquis, jouant sa partition en solo, n’attendant rien des autres acteurs du film (parmi lesquels la grande Françoise Fabian, quand même), ni qu’ils le suivent, ni qu’ils l’accompagnent.
Il faut dire que l’hôte est bien faible : on comprend à la fois tout, dès les premières minutes (tant c’est gros comme une maison), et rien (tant l’explication finale est poussive et alambiquée) à cette histoire policière mille fois rabâchée d’enfants intervertis.
Le spectacle offert par Depardieu, intrus à la fois du récit et du film, est bien plus intéressant, dans son hétérogénéité, que cette histoire de famille invraisemblable baignant dans les clichés.
Le parasite croît sur et grâce à son hôte, et nous livre un numéro personnel attrayant, ambigu, troublant.
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