Conte gentillet et rétro jouant avec le cliché de la folie innocente.
Une petite fille modèle des sixties, délaissée par
sa mère frivole et par son père esclave du boulot, n’en
fait qu’à sa tête dans la grande maison attenante
à l’hôpital psychiatrique qu’elle habite. Après s’être
entichée d’un chien, elle jette son dévolu sur
un malade mental évadé, qu’elle recueille et nourrit.
Elle fugue avec lui et le cador dans un château
abandonné… Comme le dit le titre, elle s’appelle
Elisabeth. Dommage, “Martine et le Zinzinî aurait
été bien aussi (Ô dingos, ô châteaux était déjà pris).
Suffisait juste de changer la petite brune en blonde.
Bref, ce film appartient aux myriades de productions
romanesques véhiculant essentiellement le confort
ému d’une nostalgie codifiée. On a vu ça un million
de fois et on s’en lasse : joliesse rétro des objets
anciens et des lieux, paysagisme décoratif à tous les
étages, avec en prime la déclinaison du charmant
cliché sur l’innocence des fous. C’est beau comme du
veau et ça sera un must en praïme-taïme, accompagné
d’une bonne tisane…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}