L’amant n’est pas dans le placard mais sur le divan du mari psy… Un argument qui tourne court.
Qui, du mari psy manipulateur, de l’épouse indécise ou de l’amant naïf, sortira grand gagnant du manège sentimental où chacun est tour à tour piégé ? Et avant cela, à quels autres pièges le trio amoureux se laisse-t-il prendre bien malgré lui ? Sur ce deuxième point, le suspense ne se prolonge pas au-delà du prologue : diktat du dialogue et indigence de la mise en scène. J’veux pas que tu t’en ailles ne vise pas strictement le comique de situation et ses rituels vaudevillesques, il rêve aussi satire sociale. Le film entend porter une charge contre la psychanalyse en démontant son discours. Résultat : des jeux de langage quelquefois réussis, souvent redondants, toujours sclérosants. Bernard Jeanjean filme son dialogue. C’est-à-dire qu’il filme des bouches. En termes de mise en scène, on ne décolle pas du plan serré. Enclavés dans leur cadre-boîte, les acteurs (dont il faut saluer la résistance et le talent mis à mal) s’acheminent vers un dénouement plus familialiste qu’immoral – contrairement à ce qu’on aura peut-être voulu nous faire croire.
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